Extrait du journal

Versailles, 10 février. Rien à ajouter aux informations ni à chan ger aux impressions que je vous ai transmises. Les dernières résolutions de la commission des Trente ne sont point considérées, dans les régions gouvernementales, comme un acte d'hostilité ou un signe de rupture défini tive, ainsi que voudraient le donner à enten dre, quelques organes de la gauche, qui se montrent infiniment plus susceptibles que M. Thiers lui-même. Ce matin comme hier, on ne veut pas voir une cause de conflit dans le rejet de l'art, h présenté par M. le garde des sceaux. Il est vrai que la commission a préféré sa propre rédaction à celle du gouvernement. Elle a reponssé les mots à bref délai et écarté l'ex pression mal sonnante de dissolution, qui se trouvait dans le texte de la proposition offi cielle. Mais n'est-on pas d'accord sur le fond, puisque la commission se déclare prête à s'oc cuper de la loi électorale et de l'institution d'une deuxième Chambre? . *, : Quant au troisième paragraphe relatif à l'organisation d'un pouvoir exécutif intéri maire, la commission n'a pas cru devoir le maintenir ; mais. cela peut n'être qu'une question d'opportunité. 11 n'est pas probable que la libération du territoire puisse être achevée avant le mois d'août ou le mois de" septembre. L'Assemblée actuelle vivra au moins jusqu'à cette époque; le gouvernement est d'accord avec elle sur ce point. Or, pour quoi le gouvernement se montrerait-il plus...