Extrait du journal

stabilité, nous avons détruit notre sauve garde^ Les hommes auxquels revient la responsabilité de cette journée croyaient venger le patriotisme, ils l'ont sacrifié. Telle est la leçon. Il en est une autre non -moinsgcave^-I/Assemblée nationale, pour laquelle nous professons un grand respect, a commis une faute grave le jour où elle a prononcé, à Bordeaux, la déchéance de l'empereur. Ce fut là un vote de vengeance, qui, en livrant une proie à la révolution, enleva une de ses forces les plus considéra bles à la défense sociale. Ce jour-là, l'As semblée nationale, mal inspirée, a divisé les conservateurs et créé le parti impéria liste. Il fallait rapprocher dans un devoir su périeur de patriotisme et dans un effort commun de réparation, les opinions modé rées; au lieu dé cela, on a rejeté en dehors de cette union l'élément le plus puissant, le plus vivace, le plus populaire des partis conservateurs, celui qui répondait à trois plébiscites et à vingt années de règne. On a fait plus encore. On a tenté d'avilir la France, en couvrant de mépris et d'outra ges le régime qu'elle avait accepté. Ce n'é tait jii juste, ni politique, ni national, ni sérieux, et c'est la France elle-même que l'on a blessée. Rien ne le montre mieyx que l'ébranle ment du sentiment public à l'occasion d'u ne mort, dont l'esprit le plus perspicace n'aurait pu deviner la réelle portée. Il y a dans ce fait une grande leçon pour les par tis, pour le gouvernement, pour le pays. Puisse-t-elle au moins nous profiter ! Puisse-t-elle rapprocher les Français au lieu de les diviser ! Ce sera pour les uns le meilleur moyen d'ennoblir leur douleur, et pour les autres de réparer leur injustice. Quant aux insultes qui ne désarment pas devant la mort, elles ne se rachètent pas, elles s'ex pient....