Extrait du journal

FRM€E. -— paris» 19 mars. Nous avQus souvent reproché à la vieille presse de se préoccuper avec une sollicitude exagérée des questions politiques,,qui sont un in térêt factice, et de ne point s'occuper du tout des questions relatives aux faits matériels et moraux de la France, qui sont un intérêt réel. Nous aurions aujourd'hui, peut-être, un reproche assez semblable à adresser à quelques membres de la chambre et même au gouvernement. C'est une ressource assez commune aujourd'hui, quoiqu'elle le soit beaucoup moins qu'autrefois, que sohs la restauration, par exemple, de rechercher une espèce de popularité, si c'est là de la popularité, en tenant rigueur au elergé catholique, en l'attaquant quelquefois et en le narguant toujours. Nous pouvons nous abuser, comme tout le mon de, mais il nous semble que le temps est passé de se faire une renom mée d'esprit fort par une pareille tactique. Dans tous les cas, si quel ques membres de la chambre jugent convenable de persister dans celte voie, et ont le courage d'ameuter.'.l'opinion des im bacilles. contre le clergé, comme ils sont censés représenter la France, il ne serait pas mauvais de consulter un .peu la France sur ce point. Or, la France, si on lu consultait'là-dessus, serait peut-êlre un peu moins pour les idées voltairiennes et un peu plus pour les idées religieuses. - • En vérité, messieurs les philosophes ou soi-disant tels, sont bien ve nus à faire la guerre aux autres, en matière de morale , de politique et de législation. Ils taillent à plein drap dans la France, depuis à peu près cinquante années, et Dieu sait quel pays tranquille, stable, aisé,...