Extrait du journal

vu. *. ^ Arrivé dans la chambre de sa sœur, Baptiste se promena à grands pas; Geneviève le considéra quel que temps en silence. —"Baptiste, dit-elle enfin, qu'as-tu ? Baptiste s'arrêta court. — Est-ce pour «l'adresser eetle question que tu m'as fait venir, dit-il ? — Non; mais dans l'état oû -je te vois, je ne sais si je dois... " —' parle, parle, reprit vivement le sergent? moi, je parlerai plus tard. — Eh bien donc, frère, répartit la jeune fille, écoute... aussi bien, il faut que tu le saches aujour d'hui; demain je ne serai plus ici. Baptiste avait repris sa promenade ; à ces mots il se* retourna brusquement. — Et où seras-tu? demanda-t-il. — Je n'en sais rien encore; mais je quitte Paris,..' j'avais eu d'abord l'intention d'en informer de vive voix notre.père, je ne l'ai pas osé ; j'ai voulu ensuite le lui écrire, mais je n'en ai pas eu la force; alors j'ai songé à toi... — Merci, dit le sergent. — Oui, reprit Geneviève en passant d'un air câlin son bras dans celui de son frère, j'ai compté sur lôn amitié, Baptiste; j'ai pensé que mieux que personne tu saurais leur exprimer mes regrets, me défendre contre leurs reproches et les consoler de mon départ; D'ailleurs je reviendrai ; mon absence ne sera pas" éternelle; j'espère bien les revoir un jour, et ce jour sera pour moi un jour de bonheur et dp triomphe, car alors je serai puissante et considérée f Ces mots éveillèrent dans l'esprit du sergent un soupçon affreux ; il fixa sur la jeune fille un regard perçant, comme s'il eût voulu pénétrer jusqu'au fond de sou ame....