Extrait du journal

Paris, *I janvier." NÉCESSITÉ DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES POUR LES DÉPUTÉS. (1) Nous ne croyons pas qu'il soit nécessaire de suivre un ordre métho- dique dans l'indication des objets d'étude qu'il conviendrait aux députés de suivre. Nous avons dit, dans noire précédent article, quelles nécessités liaient la théorie à la pratique, et quelles étaient les relations qui existaient entre l'une et l'autre de ces deux branches. Après l'étude des principes et des lois économiques, vient l'appréciation des réalités et l'examen des phénomènes teis qu'ils se produisent actuellement. C'est là une tâche beaucoup plus étendue, sinon plus difficile, que l'étude de la science pure. Il s'agit de pénétrer dans les parties les plus importantes du mécanisme soeial, d'en connaître la valeur, les avantages et les inconvéniens, afin d'y introduire les modifications commandées par les formules générales, en observant toujours lesménagement que réclament les intérêts existans, lors même qu'ils sont assis sur des bases vicieuses. Le vote du budget est une œuvre périodique qui se reproduit à chaque session.1 Ge vote rentre aussi dans les travaux les plusimpor-, tans de la chambre, en même temps que les causes qui le déterminent exigent des connaissances très étewtetes. Le budget est biendébattu chaque année; mais de quelle manière ? L'opposition insiste ^avec une régularité singulière sur les réductions; elle ne laisse passer aucun chapitre sans proposer des suppressions, et ne 'gagnerait-elle que mille écus sur un service public, sur lestraitemens des fonctionnaires, ou sur toute autre partie,- le;triomphe lui paraîtrait toujours assez beau. Ce ne sont pas des raisons et des motifs économiques qui lui inspirent çé zèle; il n'est qu'une conséquence de sa position. Arrivée au pouvoir,et;cela s-' est déjà vu, l'opposition ne songe plus aux économies et maintient avec opiniâtreté ce qu'elle attaquait autrefois....