Extrait du journal

loppés de toutes parts d une couche de béton de 50 centimètres. La mise en place de ces luyaux est, i opéra tion intéressante dont le spectacle attire en ce moment la foule aux abords du pont de l'Aima. Le procédé consistera à boucher exactement le tube à ses deux bouts avant de le couler dans le fleuve. Ainsi remplis d'air, les tuyaux pourront plus facilement être diri gés et amenés au-dessus du sillon qui doit les recevoir, et qui est déjà garni de sa cou che de béton. Quand ils se trouveront dans la position voulue, on les débouchera pour lais ser entrer l'eau et opérer leur immersion. On a jugé que le niveau ordinaire de la Seine était trop élevé pour que toutes ces opé rations pussent s'accomplir sans difficulté. On s'est donc décidé à abaisser artificielle ment ce niveau. A- cet effet, le barrage de Neuilly, qui maintient les eaux à leur hauteur ordinaire, a été ouverte et tout aussitôt s'est produit un abaissement de plus d'un mètre sur tout le parcours de la Seine, dans Paris. Cette décroisïance subite dans la hauteur du fleuve a beaucoup surpris ceux qui n'en con naissaient point la cause ; mais nous n'avons pas besoin de dire que le service des eaux avait pris toutes les mesures nécessaires, et avait convenablement averti, les intéressés; de sorte qu'aucun accident n'est résulté de Ce phénomène subit. L'opération de la descente et de la pose en rivière d'un tuyau de telles dimensions ne s'est jamais faite jusqu'ici pour un pareil ob jet. On comprend donc la curiosité qu'elle ex citait dans le public: Cette curiosité aura d'ailleurs de quoi se satisfaire encore, car les travrux sont loin d'être-terminés. Une première tentative d'immersion, faite mercredi dernier, ayant été contrariée par un accident, la mise en place définitive de l'é norme tube n'est pas encore accomplie au jourd'hui....