Extrait du journal
encore, il parcourut à la suite de son seigneur diverses contrées de l’Eu rope ; il fut témoin occulairc de la plupart des faits qu’il raconte, ou tout au moins il en apprit les circonstances de ceux • lesquels repairaient aux lieux » qui en avaient été le théâtre ; il écrivit sous la dictée de la voix publique, pour ainsi parler ; et par une conséquence naturelle do ses engagcinens et de sa position, il est Bourguignon dans scs récits, comme Froissart est anglais. .Si, pour 111e servir de son proore langage, « il a entrepris telle œuvre tant excellente et liante, ça été le grand amour qu’il avait en la maison de Bourgogne et aux Hoirs. • Aussi népargne-t-il point la louange à Maximilien et a son petit (ils, eu même temps qu’il prodigue à François 1" les expressions de blâme et de mé pris. Tantôt il le montre « toujours poursuivant en ses mauvaises et per verses opinions ; » tantôt il lui lait répondre par les électeurs de 1 Empire qu’il 11e sera jamais leur seigneur parce qu’il est « de trop mauvaise vie, sans foi ni sans loi. » Toutefois, sa partialité, qui l’entraîne souvent dans des erreurs graves, 11e va jamais jusqu’au mensonge volontaire. Elle est accompagnée de celte candeur et de celte simplicité qui semblent un don particulier de nos premiers historiens. O11 dirait qu’il cherche à mettre sus lecteurs en garde contre lui-même, quand il déclare qu il a pris • uue petite portion d’aucunes advenues en la noble maison de Bourgogne, de France, d An gleterre et autres, selon ce que les rapports des généraux, postes, messagiers et autres, le disent pour vérité. » Il n’aflirinc, des faits dont il a été témoin, rien de plus que ce qu’il a vu (le ses propres yeux. Ainsi, à la journée des Eperons: . De deux enseignes je ne sus savoir, quelqu’enquête que j’en lis, à qui elles étaient ; si 111 en tais. » Il raconte, au chapitre MA il du second volume, que le jeune Philippe, prince de Cas tille, fut vendu aux Français, et enlevé de l’hôtel où ou le nourrissait; puis il ajoute : « Fut la trahison découverte, et fut l’enfant rapporté, pour lequel en fut soupçonné un gros personnage, avec lui cinq de son affinité, lesquels furent menés devant l'empereur, et interrogés. Je n’eu sus plus avant ni comme il en advint, s’ils étaient coupables ou non. • A celle époque, les communications étaient difficiles et lentes; les re lations entre les villes, entre les provinces, entre les royaumes étaient rares; la publicité très restreinte, n’avait presque jamais un caractère au thentique, et comme nous dirions aujourd’hui, officiel. Il n’était possible d’écrire l’histoire, qu’à la condition d’interroger familièremsnl ceux qui maniaient les affaires. Attaché au prince de Croy-Chièvres, nourri dans l’hôtel de ce ministre favori, Robert Macquériau 11e dut manquer ni d in formations ni de conseils. 11 raconte , avec de très grands détails, les débats prolongés de Fran-...
À propos
Publié d’abord sous le nom La Quotidienne en 1792, ce journal royaliste est l’organe principal de Joseph-François Michaud. Historien des croisades, ce dernier est d'abord républicain, puis devient royaliste par hostilité à la Convention. Ces revirements firent changer le journal de nom plusieurs fois durant la Révolution, l’Empire et la Restauration avant de retrouver, en 1814, son titre initial. En 1815, le journal devient la Feuille du jour.
En savoir plus Données de classification - froissart
- sanderus
- daniel webster
- forsyth
- fox
- dom
- new-york
- angleterre
- bourgogne
- france
- vienne
- croy
- joinville
- lisbonne
- françois
- brézé
- m. j
- dell
- ecole des mines
- societa