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La Quotidienne, 26 mai 1842

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La Quotidienne
26 mai 1842


Extrait du journal

X'v KATÉltBKÜR. I.e compte rendu de la séance de la chambre des députés du 22 n’a pas eu pour effet d’atténuer les colères des journaux anglais à propos du droit de visite. Comme ils ont trouvé les députés moins disposés que M. Guizot à consommer le déshonneur national, ils n’ont pas assez d’in jures pour les chambres et le pays et pas assez de louanges pour l’homme d’état qui, selon l’expression de M. de Boissy, est l'organe des intérêts anglais dans le cabinet. Le Times, après avoir cherché à démontrer les avantages dit droit de visite, dit : • Personnellement, M. Guizot est moins à blâmer que les hommes qui, se laissant entraîner par l’opinion, se sont prononcés contre lui dans la question du droit de visite. Mais que devons nous penser d’une société dont l’organisation est telle qu’un ministre soit obligé de sacrilier ses propres convictions et sa PAROLE D’HONNEUR à des préjugés popu laires ?— Quelle puissance civilisée pourrait conserver l’espoir de traiter désormais avec une nation dans un but d’utilité réciproque ou générale alors que cette nation a rejeté sans motif plausible un traité proposé et négocié par elle-même dans une longue suite d’années, sur la base d’une convention existante dans laquelle elle ligure comme partie? il serait difficile de concevoir une affaire dans laquelle tant de circonstances con courent pour lier un état à sa parole donnée et à l’exécution de ce qu’il a proposé lui-même ou une affaire dans laquelle tous prétextes d’aban donner à l’improviste les usages de !a diplomatie manquent à un si haut degré. » Nous extrayons de l’article du Globe le passage suivant : • En France, la grande colère dont M. Guizot est l’objet, ne vient point de ce qu’il insiste auprès du roi pour obtenir la ratification du traité, car il a nettement déclaré qu’il n’avait point cette intention, mais bien de ce qu’il persiste dans cette conviction que c’est une obligation morale pour le pays de suivre une voie dans laquelle l'opinion publique empêche le gouvernement de s’engager. On ne se contente pas de faire céder à la pression du dehors, on voudrait encore qu’il sacrifiât sa con viction. Or, c’est ce qu’il 11e fera pas parce que sa dignité d’homme ne lui permet pas d’adhérer à des principes que sa raison repousse, fl faut que la France soit animée de dispositions bien hostiles, quand le ministre qui manifeste le désir de conserver la paix à son pays, est violemment dé noncé comme un ennemi, et l’on serait porté à croire qu’une guerre avec l’Angleterre serait la chose la plu» avantageuse pour la prospérité de nos voisins, lorsqu'on voit avec quelle impatience ils accueillent toute politique pacifique. »...

À propos

Publié d’abord sous le nom La Quotidienne en 1792, ce journal royaliste est l’organe principal de Joseph-François Michaud. Historien des croisades, ce dernier est d'abord républicain, puis devient royaliste par hostilité à la Convention. Ces revirements firent changer le journal de nom plusieurs fois durant la Révolution, l’Empire et la Restauration avant de retrouver, en 1814, son titre initial. En 1815, le journal devient la Feuille du jour.

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