Extrait du journal

ne sait quels excès quand la main qui les tient en bride vient à disparaître. Or le terrain est singulièrement favorable pour eux, et tout est possible dans l’effroyable crise de misère et de famine que tra verse en ce moment la Perse. Qu’une étincelle parte d’Europe, sous forme d’une imprudence diplomatique, et tout serait à craindre ! Cette rapide esquisse suffit à justifier les appréhensions qu’a suscitées en Eu rope le drame de Téhéran et la profonde émotion à laquelle sont en proie les jour naux de Londres, ce qui les amène parfois à d’étranges réflexions, comme celles du Morning Post, paraissant insi nuer que la Russie pourrait bien n’ètre pas étrangère à ce tragique événement dont elle songerait à tirer profit si l’An gleterre ne prononçait pas un quos ego énergique, l’ne chose est pourtant faite pour rassurer, c’est qu’à la mort du sul tan du Maroc, il y a deux ans, on avait aussi redouté de" graves complications intérieures et surtout extérieures et, ce pendant, les orages se sont dissipés les uns après les autres : le pouvoir d’un enfant s’y est peu à peu affermi sous un ciel redevenu a peu près serein. Si du côté de 1 Angleterre rien ne vient compliquer le réseau des intrigues poli tiques, on peut de même espérer que la Perse continuera à bien mériter de l’Orient et do l’Occident, sous un prince sage, ami de la Russie et de la France, prince qui consacrera tous ses efforts à imprégner le monde oriental de notre ci vilisation et des idées de progrès. De la Tour....