Extrait du journal

Voici le texte de la déclaration lue hier à la Chambre par M. Rouvier : Messieurs, appelés par la confiance de M. le président de la République à prendre la direction des affaires en un moment difficile, nous considérons comme un devoir de nous présenter devant vous avec un programme aussi nettement déterminé que possible. Nous avons la ferme résolution d'a border immédiatement les réformes à l'occasion desquelles la dernière crise a éclaté et qui sont la. raison d’être du cabinet actuel. En première ligne vient la réforme budgétaire. Elle doit avoir pour base principale un système de sérieuse éco nomie et de simplification des servi ces administratifs. (Très bien ! très bien ! ) Résolus à faire rendre aux impôts existants tout ce qu'ils doivent (Applau dissements au centre), nous nous ap pliquerons à fortifier l’autorité des agents de perception (Très bien ! très bien ! ) et à réprimer énergiquement la fraude. (Très bien ! très bien !) Les propositions de dépenses pour l’exercice 1888 seront ramenées à un chiffre inférieur, nous l’espérons, à celui dos dépenses votées pour 4887. (Mouvements divers.) En aucun cas, il ne le dépassara. (Très bien ! très bien !) La discussion des projets de loi or ganiques de notre régime militaire est inscrite à l’ordre du jour de la Cham bre. Le gouvernement est prêt à y prendre part. (Très bien ! très bien ! — Rires et exclamations à gauche.) Notre politique extérieure restera fidèle à elle-même : digne,prudente et ferme. Nous poursuivrons avec un redou blement d’activité la préparation do l’Exposition universelle. Tels sont, messieurs, nos projets. C’est notre conviction qu’il y a une majorité pour soutenir une politique vraiment pratique. Voix à (fauche. Une majorité de droite. M. LE PRÉSIDENT DU CONSEIL. NOUS avons cherché dans la formation d’un cabinet de concentration républicaine (Exclamations à gauche. — Bruit) les moyens et la force de dégager cette majorité. Nous appelons tous les républicains, tous les patriotes, à cette œuvre de travail dans l’apaisement. Elle ne peut réussir que par lo con cours de tous. Nous sommes des hommes do bonne volonté et nous avons contiance dans le jugement que porteront sur nous nos collègues et nos concitoyens. (Ap plaudissements au centre et sur divers autres bancs.)...