Extrait du journal
blique. La République existe en fait et en droit : toute manifestation parlemen taire qui aurait pour objet de la procla mer est dores et déjà vaine et superflue. Le pouvoir exécutif est assuré entre les mains d’un premier magistrat qui porte le titre de président de la République et, à son défaut, d’un vice-président du Conseil des ministres dont la fonction est déjà instituée. Ce pouvoir exécutif doit durer autant que l'Assemblée ellemême, et l’Assemblée actuelle durera, sans aucune interruption de la puissance publique, jusqu’à ce que la nouvelle As semblée que la France réclame vienne la remplacer sur ses bancs, comme autrefois l’Assemblée législative de 1791 a rempla cé la première Assemblée de la Révolu tion. Dès lors, il est inutile en fait de songer à organiser des pouvoirs intéri maires, pour l’établissement desquels l’Assemblée de Versailles devrait empié ter de nouveau sur le pouvoir consti tuant que la nation, au 8 février 1871, a entendu se réserver, et qu’elle n’a jamais attribué, ni en tout ni en partie, à l’as semblée de plénipotentiaires réunie à Bordeaux et chargée exclusivement de prononcer sur la question de paix ou de ^uerre. Toutes autres propositions sur Ré tablissement d’une seconde Chambre, sur le renouvellement partiel, sur la préten due nécessité de toucher à la loi électorale, nous paraissent offrir le caractère de lois constituantes et rentrer dans la catégorie de celles qui excèdent les pouvoirs de l’Assemblée actuelle. Aussi nous pensons que le parti républicain tout entier se montrera sage, prévoyant, fidèle à son mandat, respectueux des droits de la France, en refusant de s associer à ceux oui auraient formé le projet de soumettre aux délibérations de l’Assemblée des projets de ce genre. Lo rôle du parti républicain, dans la session qui s’ouvre demain, nous paraît donc tout tracé. Les députés républicains rentrent dans l’Assemblée avec la mis sion de continuer, d’accord avec le gou vernement, le travail de réorganisation financière, militaire et administrative que les conséquences de la guerre ont imposé aux élus du 8 février, et que M. Thiers a déclaré devoir être leur seule tâche. Pour compléter ce travail et le mener à bonne fin, le gouvernement, qui, outre la charge de maintenir l’ordre à l’intérieur et de combattre les factions monarchiques, a devant lui la tâche de parachever l’œuvre de la libération uu territoire, doit pouvoir compter sur le concours de tous les bons citoyens. Les républicains de l’Assemblée, leur passe parlementaire le prouve, donneront ce concours plein et entier, avec abnégation...
À propos
Face à une gauche qui ne parvient pas à contenir ses partisans, Léon Gambetta entend rassembler une majorité de républicains autour d’un nouveau quotidien, organe de l’Union Républicaine : La République française. Grand journal à 15 centimes, il consacre une part importante de son contenu aux nouvelles de province et joue un rôle considérable dans la victoire des républicains contre les conservateurs. La mort de Gambetta provoque de facto un infléchissement de la publication qui s’éteint lentement jusqu’en 1931.
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