Extrait du journal

— Tiens ! c’est notre député collectiviste, celui qui veut tout partager. — Demandc-lui donc la moitié de son slceping-car 1 (Croquis d'Henriol.) X UNE RÉFORME PAR JOUR Encore un projet à l’étude de l’hono rable M. Mougeùt, le « grand-père des postes « et« l'oncle du téléphone ». 11 s'agit, cette fois, de l’abaissement à dix centimes de la taxe du port des lettres pour l’intérieur, et à cinq centimes du prix de la carte postale. La question est en ce moment à l’examen. On tenterait, pour commencer, l'expérience à Paris. Puis, si le Trésor n’en souffre pas trop, malgré son état d’anémie, on étendra à tout le territoire cette importante ré forme. Seulement, on n’entreprendra rien de tout cela avant Vanné 1902 au plus tôt. Et d’ici là !... X LE MEILLEUR CHOCOLAT... Une anecdote assez plaisante court en ce moment Ludion. Certain baron allemand, gros financier, paraît-il, y employait sa villégiature à faire des ascensions. Alpiniste de fraîche date, il ne s’en montrait que plus ardent. Ces jours derniers, il avait résolu de grimper jusqu’à l’aiguille du pic Cor neille, que.quelques amis lui avaient dit être inaccessible. Accompagné d’un guide, le vaici donc parti avec tout l'attirail d'usage, piolet, corde, crampon, etc... Après une montée assez pénible, heureux et fier d'avoir pu violer la virginité d'une pointe réputée inabordable, il se disposait à poser sa main conquérante sur le sommet de l’ai guille, lorsque, tout à coup, ô déception, il aperçoit, à quelques centimètres au dessous du point culminant, une pancarte rouge, portant l’inscription suivante : « Chocolat X..., spécialité de croquet tes. » A cette vue, l'infortuné baron blêmit soudain ; il redescend comme une flèche et rentre précipitamment à Ludion, ju rant bien qu’il n’escaladerait plus ni pics ni montagnes, surtout lorsqu’ils passent pour inviolés. Et de lait, depuis lors, on ne l’a point vu tenter d’ascensions nouvelles....