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La République française, 17 octobre 1879

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La République française
17 octobre 1879


Extrait du journal

et dans vingt ou trente circonscriptions départementales, il y a un courant dans le sens de l’amnistie. Si l’on songe qu’il s’agit de Paris et des grandes villes, il y aurait déjà de quoi faire réfléchir. Mais nous croyons le mouve ment plus intense et plus étendu. Le Temps n’en est pas convaincu. Il lui plaît que l’expérience se continue. Qu’il soit paisible ! Elle se continuera. Il a besoin, pour éclairer sa religion, de nouvelles élections dans le genre de celles de Bordeaux ou du quartier de Javel. Il en aura, en dépit de lui, du ministère et de nous. Le Moniteur universel persiste à main tenir, contrairement à l’opinion de la Ré publique française, que ce n’est pas l'u sage, dans les pays libres d’Europe et d’Amérique, de nommer députés et con seillers municipaux des gens qui ont passé neuf ans au bagne, etc. Il ne nous étonne nullement que le Moniteur persiste à maintenir cette grande vérité, quo per sonne en possession de son bon sens ne songera à contester. Ce qui nous étonne, c’est que lo Moniteur ne nous lise pas bien, afin d’éviter la peine de nous mal citer. Nous n’avons jamais dit qu’il est d’usage en Angleterre ou autre part de nommer des gens qui sortent du bagne. Nous avons seulement affirmé que, con trairement aux assertions du Moniteur, on en nommait parfois quelques-uns à l’étranger. Nous avons cité entre autres, à l’appui de ce fait indéniable, le l'enian O’Donovan Rossa. Au surplus, nous ne regretterons pas d’avoir été mal lus par le Moniteur, puisque nous lui avons four ni l’occasion de faire l’apologie du fenianisrne en général et de M. O Donovan en particulier ; de ces gens qui « rêvaient d’arracher leur pays à la domination bri tannique », comme dit le Moniteur, en assassinant dos agents de police et en fai sant sauter des prisons ; de ces patriotes qui aujourd'hui encore massacrent lord Lcitrim et tirent sur les gens du marquis de Sligo. Nous félicitons le Moniteur uni versel sur l’heureux choix de ses pro tégés....

À propos

Face à une gauche qui ne parvient pas à contenir ses partisans, Léon Gambetta entend rassembler une majorité de républicains autour d’un nouveau quotidien, organe de l’Union Républicaine : La République française. Grand journal à 15 centimes, il consacre une part importante de son contenu aux nouvelles de province et joue un rôle considérable dans la victoire des républicains contre les conservateurs. La mort de Gambetta provoque de facto un infléchissement de la publication qui s’éteint lentement jusqu’en 1931.

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