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La République française, 18 mai 1897

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La République française
18 mai 1897


Extrait du journal

La matinée du dimanche 16 mai a été con sacrée à la visite du concours hippique. Au cours de cette visite, M. Méline a adressé de vives félicitations aux éleveurs pour les proès réalisés dans l'élevage du cheval en auphiné. Distribution des Récompenses La distribution des prix du concours agri cole et du concours hippique a eu lieu à trois heures au théâtre, dont la salle était absolu ment comble. M. Méline présidait, assisté de M. Loubet, président du Sénat et du Conseil général, et de M. Lardin de Musset, préfet du départe ment. Toutes les autorités civiles et mili taires, les membres du jury du concours, garnissaient la scène. En ouvrant la séance, M. Méline a pro noncé le discours suivant : DISCOURS DE M. MÉLINE Messieurs, avant de faire connaître les noms des lauréats de ce concours, j'ai à remplir un devoir, et un devoir de justice et de reconnaissance, envers les représentants de cette grande agriculture du Sud-Est, qui vient de donner une marque si éclatante de sa vitalité, de son intelligence, de son initiative et de son esprit de progrès. C’est à elle que nous devons le très beau spectacle auquel nous venons d’assister pendant plusieurs jours. Si je voulais rendre justice à tous ceux qui le méritent, la liste de mes éloges serait trop longue et je suiê obligé de me borner. Qu’il me soit donc permis de dire d’abord combien j’ai été émerveillé de votre exposi tion do bétail, qui a mis sous mes yeux des échantillons des magnifiques races que vous avez reconstituées. Nous les voyons très peu au concours général de Paris. Il faut venir ici pour les voir dans toute leur beauté et dans toute leur pureté. Vous avez eu le bon esprit de conserver vos races locales, de les sélectionner, de les porter à leur plus haut degré do perfection. Jo vous en félicite. C’est là le signe d’une grande intelligence et d’un grand progrès agricole. Je n’ai pas été moins heureusement sur pris, je l'avoue, du concours hippique, qui m’a fait voir ici de très beaux sujets et prouvé que, dans cettr région, vous avez fait aussi de très grands, d’immenses progrès; j’en ai été très heureux et pour vous et pour le gou vernement, car j’ai acquis la preuve que les efforts de l’administration des haras ne sont pas restés stériles et que les sacrifices con sentis par le Parlement ont été bien em ployés ; ils ont été d'autant mieux employés que, pendant longtemps, on vous a cru inca pables de produire le cheval de guerre. L’ex position de ce matin a prouvé que vous étiez tout à fait à la hauteur de votre tâche sous ce rapport. Enfin, je dois dire un mot de l’exposition des machines si complète et même si consi dérable, on peut le dire, parce que l’exposi tion des machines, dans tous les concours, est le meilleur symptôme du progrès indus triel. Les constructeurs de machines, qui sont des industriels avant tout et, par conséquent, des gens pratiques et fort intelligents.ne vont que dans les concovrs des régions où le pro grès est très développé, parce que ce n'est que là qu’ils trouvent des débouchés et une clientèle. L’affluence des machines à votre concours est donc certainement un des plus grands éloges que je puisse faire du concours lui-même. Il faut maintenant, Messieurs, que je dise un mot de votre exposition des produits, qui fait un si grand honneur à vos arboriculteurs, à vos maraîchers et à vos horticulteurs, — à vos horticulteurs surtout, car j’ai vu ici des merveilles qui, véritablement, font presque pâlir les grandes expositions de Paris et de ses environs. Vous avex des horticulteurs de premier ordre. Je suis heureux de leur adresser ici de sincères félicitations, j’ai vu aussi — et cela m’a fait bien plai...

À propos

Face à une gauche qui ne parvient pas à contenir ses partisans, Léon Gambetta entend rassembler une majorité de républicains autour d’un nouveau quotidien, organe de l’Union Républicaine : La République française. Grand journal à 15 centimes, il consacre une part importante de son contenu aux nouvelles de province et joue un rôle considérable dans la victoire des républicains contre les conservateurs. La mort de Gambetta provoque de facto un infléchissement de la publication qui s’éteint lentement jusqu’en 1931.

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