Extrait du journal
Dans Y Aurore, M. G. Clemenceau écrit qu’ « à la question de M. le comte d’Alsace, il n’y avait pas d’autre réponse à faire > que celle qui a été faite par M. le ministre de la guerre. Et après avoir constaté que « le général Billot a promis de faire son devoir », M. G. Clemenceau ajoute : « Nous n’avons pas le droit de douter de sa parole. » Il parait que ce n’est point l’avis d’un autre collaborateur de Y Aurore, puis qu’un peu plus loin, dansun court article non signé, il est dit que c M. le général Billot joue un jeu singulier » et qu’il a une « attitude bizarre ». On se demande quelle est, en cette affaire, la véritable opinion de Y Aurore. Est-ce celle de M. Clemenceau, ou celle du rédacteur qui, à la colonne suivante, paraît faire la leçon au premier ? Nous attribuons, nous, plus d’autorité à la parole de M. Clemenceau qu’à celle de son collaborateur anonyme, et nous en concluons que l’ancien député radical approuve l’attitude et la déclaration du ministre de la guerre ; il n’en reste pas moins que Y Aurore pourrait, sans ca lembour, mettre un peu plus de lumière dans son appréciation des faits. Nous pouvons ajouter, d’ailleurs, que si, en cette occurrence, quelqu’un a une attitude bizarre et imprudente, ce sont, uniquement, ceux dey journaux qui ne veulent pas comprendre que c’est sur tout en une aussi grave affaire que les formes de la justice doivent être scru puleusement observées. Deux fois déjà le gouvernement a net tement indiqué la voie à suivre, et si l’on n’a pas entendu, c’est, sans doute, qu’on n’a pas voulu entendre. Robert Charlie....
À propos
Face à une gauche qui ne parvient pas à contenir ses partisans, Léon Gambetta entend rassembler une majorité de républicains autour d’un nouveau quotidien, organe de l’Union Républicaine : La République française. Grand journal à 15 centimes, il consacre une part importante de son contenu aux nouvelles de province et joue un rôle considérable dans la victoire des républicains contre les conservateurs. La mort de Gambetta provoque de facto un infléchissement de la publication qui s’éteint lentement jusqu’en 1931.
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