Extrait du journal

En prenant possession du fauteuil présidentiel, à la séance d’ouverture de la session du Con seil général des Vosges, M. Jules Méline a pro noncé le discours suivant : Après avoir dit que chaque année il était heu reux et fier d’être appelé à la présidence du conseil général, il a ajouté que, cette année, l’hon neur qu’on lui a fait est encore plus grand, puis que c’est à l’unanimité qu’il a été désigné. L’as semblée a rendu ainsi hommage à l’impartialité de son caractère et il l’en remercie. M. le président du conseil a également re mercié M. Bailly, le doyen d’âge, de la haute approbation qu’il a bien voulu lui donner. Rien ne pouvait lui être plus précieux que cette ap probation venant d’un des plus anciens et des plus fermes républicains du département. M. Méline a continué en ces termes : Messieurs, vous n’attendez pas de moi un discours sur la politique générale du cabinet que j’ai l’honneur de présider; ce ~’~~4 —" ~ ' : ~"’:1 4 att en de la préciser devant vous, car elle est la vôtre et vous la connaissez bien. C’est la politique du progrès continu et persistant qui, sans rien bouleverser, {>ermettra à notre démocratie de réaliser eûtes les améliorations profitables à la masse des travailleurs. C’est dans cet esprit qu’est conçue la réforme financière qui constitue une partie essentielle do notre programme, et qui n’est que la consécration dos vœux émis par vous à la session d’avril. Elle a pour objet d’introduire plus de justice et d’égalité dans notre système fiscal, en atteignant par l’impôt toutes les sources de revenus do la richesse acquise, en les atteignant dans la même proportion, et en épargnant les revenus au travail. Pour y arriver, le projet soumis aux libérations de la Chambre rétablit...