Extrait du journal

aux vœux publics qui est pour la France un si juste sujet de malaise et d’inquiétudes ? Comment pourrait-il, oserait-il se dire encore le ministre au torisé de la nation française, alors qu’on le voit siéger dans un cabinet qui tient la nation en échec ? Il ne s'agit point de lui d ailleurs : niais que veut-011 que fas sent des ambassadeurs, des ministres des puissances étrangères dans la situation où sc trouve présentement notre pays ? A qui penserait-on qu’ils pussent s'adresser avec quelque chance de retenir la pen sée, de connaître l'avis et les projets de la France ? Nous sommes pour ainsi dire et par une sorte de fatalité en dehors du concert européen ? Qui nous y a mis, qui nous y retient ? La mauvaise fortune qui s acharne sur nous, et qui a pris cette fois pour instruments les passions implacables de ces partis monarchiques dont les chefs se sont installés au pou voir. Une telle situation est intolérable. Il faut qu elle ait un terme. Trêve aux disputes sur le patronage otliciel. Af frontez le suffrage universel, vous tous qui prétendez vous imposer à la France. Vous délibérez sur la date des élections, et vous affectez de ne pas voir que nous avons hâte d’être reconstitués comme un grand pays doit l’être, à la veille des plus graves complications. Songez donc au pays, avant de songer à vos intérêts. Le temps vous presse. Chaque heure qui s’écoule est irréparable : il y va de l'honneur et de la sécurité de la patrie. Mais n'est-ce point parler à des sourds que, de tenir un semblable lan gage aux coalisés du droit divin, du cé sarisme et du Vatican ?...