Extrait du journal
| incompréhensible, et qu'il est « impossi ble de voir dans ses paroles s'il accepte on non la République conservatrice ». Et voilà pourquoi ce journal adopte M. JoretDesclozières comme « républicain con servateur » et retire son appui à M. Pa ris « dont la circulaire est cependant sage et modérée », et qui tient d’ail leurs sa candidature du choix d'un comité aussi sérieux, à tout le moins, que la légendaire Union nationale. Cela n'est pas tout à fait aussi sérieux qu’il le faudrait dans les circonstances où nous sommes. M. Paris est, dans le Calvados, le seul candidat qui se soit présenté avec franchise et décision comme républi cain; les électeurs qui veulent sincère ment la consolidation de la République et qui ne veulent pas se tromper euxmêmes ne sauraient avoir un instant d’hésitation. Enfin, le Morbihan lui-même paraît avoir fait de très grands progrès et nos correspondances nous font espérer le succès de M. Beauvais. Ainsi, partout le suffrage universel est en progrès ; dans trois départements, sur sept, aucun des partis monarchiques n’a osé déployer son drapeau : dans les autres, nous les voyons se con fondre dans un effort désespéré et se compromettre dans les plus lamen tables et les plus répugnantes coalitions. Dans ia Gironde, c’est un ministre de Bonaparte, c'est le frère de Saint-Arnaud qui tient le drapeau des réactions réu nies. qui mène au scrutin ces défenseurs de la légitimité qui faisaient sonner si haut, il y a peu de mois, la déchéance de l’empire prononcée à Bordeaux dans une explosion d’honnêteté. Si le journal orléaniste du lieu, dirigé par un homme qui a gardé le goût de la propreté, s'est dérobé à la solidarité d'une besogne inavouable, le Journal de Paris, organe officiel de la dynastie, et qui s’en vante, se fait écrire de Bordeaux que l’honorabilité du candidatdécembristeest « immense», tout simplement, et que les chances de cet effronté reposent « sur d’bon oral)les rapprochements ». Ce mot A'honorable, mis en cette place, est écra sant pour les amis de ce correspondant maladroit. Nous ne saurions que nous applaudir de ces efforts furieux qui trahissent l’a baissement moral des ennemis do lu Ré publique et le désarroi de leurs miséra bles habiletés. Qu’ils s'unissentùans leur déroute, tant mieux ; le suffrage uni versel en finira d’un coup avec ceux qui cherchent à l’arrêter. C'est que le suffrage universel, mysti fié, désobéi, s'impatiente et s’indigne. Cinq mois n’avaient pas passé depuis la réunion de Bordeaux que, dans plus de la moitié de la France, les électeurs ex primaient la volonté d’en finir avec les intrigues et révoquaient un mandat qui avait été outrepassé et dénaturé. Un an et demi plus tard, ils voient...
À propos
Face à une gauche qui ne parvient pas à contenir ses partisans, Léon Gambetta entend rassembler une majorité de républicains autour d’un nouveau quotidien, organe de l’Union Républicaine : La République française. Grand journal à 15 centimes, il consacre une part importante de son contenu aux nouvelles de province et joue un rôle considérable dans la victoire des républicains contre les conservateurs. La mort de Gambetta provoque de facto un infléchissement de la publication qui s’éteint lentement jusqu’en 1931.
En savoir plus Données de classification - cottin
- paul cottin
- beauvais
- quintero
- méline
- provence
- moses
- pa
- paris
- buffet
- france
- paris
- gironde
- san
- bordeaux
- oise
- fréjus
- ay
- argens
- espagne
- la république
- union nationale
- l'assemblée
- republique française
- vosges
- bats
- union libérale
- parlement
- sénat
- république française