Extrait du journal

mmm républicaine Nous ne sommes pas de ceux qui tiennent les questions de personnes pour absolument négligeables. Elles ont leur rôle légitime dans les crises ministérielles. On n'a pas encore vu de portefeuilles confiés à des princi pes abstraits ou à des idées pures. Les meilleures opinions ont besoin, pour triompher, d’être dignement représentées et loyalement défen dues. Il ne faut pas dire que les pro grammes sont tout et que les hom mes ne sont rien. Les hommes sont quelque chose ; les noms mêmes ne sont pas indifférents ; mais ce serait, j’en conviens, une étrange aberra tion que de disserter sur les noms, de se quereller sur les hommes et de négliger les programmes. Le pays n’a peut-être guère compris la crise qui s’est ouverte ; il comprendrait encore moins qu’elle fût aggravée par des piqûres d’amour-propre. Que nous demande t-il ? De nous mettre d’accord et de faire ses affaires. Nous mettre d’accord, est-ce donc si difficile ? J'ai idée qu'avec un peu de bonne volonté de part et d’autre nous y arriverions encore sans trop de peine. Quand je dis de part et d’autre, je ne parle, bien entendu que des républicains. J'ignore s'il y a, soit au Centre, soit àTExtrêmeGauche, des adversaires de l’union républicaine. S’il y en a, nous n’en sommes pas, nous n’en avons ja mais été. Nous n’oublions point que c’est à la concentration, à la concen tration seule, que nous avons dû la victoire de 1889. Nous sommes, pour notre compte, bien résolus à taire tout ce qui dépendra de nous pour maintenir une entente qui nous parait aussi nécessaire aujourd’hui qu’hier, et qui ne cessera pas de 1 être demain. Nous souhaitons vivement que l’ac cord, un instant rompu, se rétablisse et soit durable. Il peut l’être, il le...