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La République française, 25 septembre 1892

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La République française
25 septembre 1892


Extrait du journal

L’œuvre était fort avancée à la mort de Delaunay. Sur trois panneaux, un seul demeurait à l’état de maquette, tout le reste, ainsi que la frise qui devait sur monter l’ensemble, ôtait au point d'achô vement. Douze mois se sont écoulés, et non seulement ce beau travail reste caché à la vue du public, mais encore rien n'a ôté fuit pour mettre les panneaux en place et ils gisent épars derrière une palissade. On ne parait môme pas avoir agité la question de savoir si l’œuvre serait laissée telle quelle ou si quelque artiste serait désigné pour l’achever. Cette dernière solution s’impose à notre avis, en présence de l’état rudimentaire d'une des peintures. Rien ne serait plus aisé que de trouver dans notre école si riche quelqu’un dont le talent présentât avec celui d'Elie Delaunay les analogies voulues, et qui unitle sentiment légendaire aux aptitudes décoratives. Olivier Merson, pour n'en citer qu’un, tiendrait sûrement à honneur d’accepter une telle tâche, toute de noble désintéressement. Quoi qu’il en soit, l’état de choses actuel ne peut sc prolonger, une décision prompte importe au bel aspect du Panthéon, non moins qu'à la renommée du mort Nous sommes convaincu qu’il suffira de signaler ce re grettable oubli à la direction des beauxarts ; elle aurait, par la même occasion, à donner à Meissonier le successeur qu’il attend encore; on peut pt-nser que dix mois ont dû suffire à discuter les titres des compétiteurs. Le choix,à vrai dire, est délicat, car l’élu devra réunir des qualités bien diverses si l’on veut faire de la derniôre travée du Panthéon, comme on en avait judicieusement exprimé l’idée, tout à la fois la synthèse symbolique des gloires religieuses de la France, célébrées dans le reste du monument, et une sorte de transition à la décoration sculpturale ré cemment commandée et dont l'objet est l’apothéose des fondateurs de la France moderne et laïque. Camille Montigny...

À propos

Face à une gauche qui ne parvient pas à contenir ses partisans, Léon Gambetta entend rassembler une majorité de républicains autour d’un nouveau quotidien, organe de l’Union Républicaine : La République française. Grand journal à 15 centimes, il consacre une part importante de son contenu aux nouvelles de province et joue un rôle considérable dans la victoire des républicains contre les conservateurs. La mort de Gambetta provoque de facto un infléchissement de la publication qui s’éteint lentement jusqu’en 1931.

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