Extrait du journal

La situation de Staël est désespérée ; il a signé avec le Directoire un traité de subsides — dix millions, dont quatre ont été immédiatement versés au trésor suédois; autorisé à dépenser 300.000 livres au cours de ses négociations, 100.000 lui ont suffi, mais il n’en peut obtenir le remboursement (à Ros. 1er novembre 1796)^ Vainement crie-t-il sa détresse et fait-il appel à la prudente diplomatie de son ami : « Si l’on présente un mémoire au roi, il ne faudra rien dire qui puisse divulguer les conditions du traité ni compromettre la façon dont on est souvent obligé de traiter » (12 décembre 1796) ... Il annonce le renvoi de ses domestiques (24 janvier 1797), la vente de ses vins (ses amis ont le devoir de les acheter), dit ses angoisses de débiteur insolvable harcelé, harassé, ses emprunts à 3 p. 100par mois... Aladate du 19 juillet 1797 un court billet contient les lignes suivantes qu’il faut lire sans ironie :...