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L’Action française, 1 novembre 1940

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L’Action française
1 novembre 1940


Extrait du journal

Cet essentiel quel est-il ? La « souveraineté > de la France, le plus grand des droits et des devoirs auquel, par bonheur, clic est en état de satisfaire, auquel elle a satisfait ; son salut est venu de là. Les Français n'ont pas publié comment, l'été dernier, un galopin de théâtre et de concerts, nommé Sordet, s'était permis de faire fi, publiquement de ce qui reste de la souveraineté, nationale; Les paroles du. Chef, font justice de ces sottises, doublées de folies, probablement intéressées. Le pur visage de la Patrie se trouve restitué dans toute cette partie de l'allocution d'hier qui en recèle l'idée directrice, et en fait rayonner le sens idéal et moral. Passons au dispositif: IL — La «collaboration» — Efes-vous partisan de cette collaboration? . — Je n'ai pas à en être partisan. — Adversaire, alors ? — Non plus. — Neutre ? — Pas davantage. — Vous l'admettez donc ? — Je n'ai pas à l'admettre, ni à la discuter. Nous sommes, grâce au ciel, sortis de ce régime de la Dis cussion, dans lequel tout allait à vau l'eau parce qu'il ne pouvait recevoir aucune direction continue : rien ne tenait à rien, ni autorité, ni responsabilité. Nous avons changé tout cela, il faut que le pays en ait le bénéfice. Autrefois, on ne pouvait pas hésiter un seul instant à prendre des responsablités globales et tragiques dans la carence absolue .de tout gouvernement et d'e tout Etat. Là où l'Etat existe, ou il fait son métier, notre devoir est double: d'abord le lui laisser faire, cl puis le lui faciliter. Pour le laisser faire, sachons ne pas nous mêler au centre essentiel de son activité qui est le libre choix d'une politique entre les systèmes divers qui s'offrent ou ne s'offrent pas; pour le lui faciliter, multiplions les efforts pour ramasser autour de lui le plus grand nombre possible de bons citoyens, créer une atmosphère de confiance absolue, lui apporter la force énorme qui provient de l'adhésion positive de multitudes quand elles sont organisées et dirigées par.un souffle puissant. Mais il n'y a pas à délibérer sur le fond de son action, ce serait de l'anarchie pure. Le plus grand malheur de la France serait qu'on y prit parti pour Ou contre la « collaboration » et que les factions contraires se forment là-dessus ; cette dispersion et cette di vision nous seraient funestes. Tout doit aller au retranchement et au resserrement. > Le Maréchal est responsable. Il l'a admirablement dit. Comprenons... 1 " •• — Mais si... — Il n'y a pas dt si. D'abord i'iinilicalton. Ne penser qu'a la France, la seule Fiance... C'est pour elle .qu'il faut travailler. L'action saine et utile de l'esprit public, en conséquence, doit se donner pour objet 'de contribuer a fortifier le mécanisme du pivot sur lequel tout roule et tout tourne, la tendance de l'action'politique étant elle-même mise hors de cause. "% -Puisqu elle est soii affaire propre, nous devons, nous, songer à faire que la manœuvre de l'Etat, quelle qu'elle soit, soit pourtant la plus forte, la plus souple possible, son rendement a,ussi heureux que possible. Si la direction choisie par le Chef de l'Etat est parfaite, ses bons résultats seront accélérés et accrus par le concours du pays. Si quelque erreur s'est glissée au point de départ, la souplesse et la solidité de la machine de l'Etat s'auront l'atténuer et la compenser, grâce au même concours. Tout peut avoir des inconvénien's, ou de graves défauts. Les uns pires, les autres moindres. Et le temps souffle là-des sus. On pouvait hésiter et stagner. »u se recueillir indéfini ment avant Mcrs-el-Kébir. Là, les dés sanglants nous furent j'.'lts aussi insolemment qu'un gant, par Je Gouvernement de Londres. et les coups de la furieuse campagne poussée droit à là tete et au cœur de la France, --à s->n Gouvernement, — manifestaient la volonté de nous asséner une nouvelle révolu tion française. Il n'y avait plus qu'à, marcher contre Londres, contre sa" Radio, contre sa malfaisante et perfide sottise. Un genre de choix nous était donc retranché de ce côté-là. D'autres courants se sont produits d'autre part et,* d'autres réactions dont il a bien fallu tenir compte....

À propos

Fondée en 1908, L’Action française est un journal d’extrême droite dirigée par Charles Maurras et interdit à la libération en 1944. Se gargarisant d’être « le journal du nationalisme intégral », la publication se veut le trait d’union entre les mouvements royalistes, nationalistes et antisémites.

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