Extrait du journal

illusion sur les autorités sociales, si souvent déficientes, ni sur les conservateurs libéraux si lâches que, par politesse, il faut se contenter de les déclarer pauvres de dynamisme, ni sur les rouges-chrétiens, malfaisants, car le pays réel est une chose qu'il ne faudrait pas confondre avec les politiciens du Centre ni avec ceux de droite. Nos informateurs sont des hommes libres, et leurs liens avec les partis dits modé rés du régime aboli ont toujours été extrêmement ténus. C'est ce qui leur donne un titre à l'audience des bons esprits restés vivants qui veulent construire l'avenir dans Je prolon gement des traditions qui nous ont créés et conservés, Voyons de près un de ces rapports spontanés et bénévoles dont "l'Action française a le privilège. Je ne dirais pas d'où viennent ces lignes. 11 suffit de noter un département difficile, à la préfecture, duquel a été récemment^ nommé un homme de valeur. Que s'y passait-il encore la semaine dernière ? Mon cor respondant me l'expose, mais comme il convient, sa plume fait un utile circuit par les événements extérieurs, puis intérieurs, qui motivent la plus vive attention de l'opinion et de l'autorité. Persévérez dans la campagne pour l'unité ffaûçaise. A propos ae l'Angleterre, il ne .s'agit pas de nous laisser aller à nos sentiments, mais de raisonner sur dés faits. Nous ne devons pas mettre nos espoirs dans l'Angleterre. Sans revenir sur les profonds reproches que, depuis 1918, nous avons de lui faire, constatons qu'aujourd'hui elle croit pouvoir compter sur notre faiblesse pour s'emparer de nos colonies, et les garder. Celle guerre a clairement démontré que Gibraltar et Malle ne sont plus suffisants à tenir la Méditerranée. Pour s'assurer celle voie de passage il faut d'autres bases, plus nombreuses et, plus spacieuses. L'Angleterre ne peut en trouver que la sur la côte Sud de la Médi terranée. Si elle était victorieuse, nous ,la verrions nous prendre toute notre Afrique du Nord. Maroc, Algérie, Tunisie. Aussi, faut-il neulri~ser la propagande anglaise contre le gou vernement du Maréchal. Ma profession (notre ami est médecin) me permet de sonder toutes les couches de l'opinion. Partout, je dis partout, dans tous les mi lieux, on est intoxiqué par la radio anglaise. Les « bobards » dont elle nous a amusés pendant ces 10 mois de guerre, comme avant celle période, n'ont rien appris au public. Celui-ci écoute Londres et les Gaullistes el se désintéresse de la radio française....