Extrait du journal
I. — Retour sur les «Motifs» Quels sont les intérêts publics, les nécessités nationales et par conséquent les soucis et les devoirs qui dominent tout? •L'on continue à en voir deux, — Je devoir de laisser toute la plu^ extrême liberté aux mouvements du Chef de l'Etat français, — le devoir de lui apporter la plus haute somme possible de forces morales et matérielles. Ce concours de l'esprit national peut non seulement qua lifier el habiliter Je gouvernement dans toutes les circonstan ces, mais il doit aussi mettre à sa disposition les moyens d'ac tions égaux, supérieurs peut-être, à ceux de n'importe"quel chef d'Etat européen, toutes les énergies françaises étant rangées derrière lui, faisant corps et bloc avec lui, et manifestant, de plus en plus claire, l'ancienne formule de Dclcassé : — Quand il parle, c'est la France qui parle. Et la liberté que doit lui assurer la confiance publique suf fira à lui épargner ces tiraillements- importuns, ces interrup tions obsédantes, ces brusques ralentissements qui étaient inévitables aux meilleurs époques du régime parlementaire. Ce régime est légalement aboli. Il doit l'être aussi en fait. 11 ne doit pas se survivre en succédanés dangereux. C'est pourquoi, il importe aussi que l'opinion accède au plus haut degré de l'intelligence, et sache et sente ce qu'est au juste la position nationale prise par le Maréchal dans sa der nière allocution, véritable sommet de son verbe et de son action. Cela ne doit pas être compris seulement au littéral, mais au moral et au -mental, et c'est aussi pourquoi nous devons beaucoup insister sur les « motifs » si éleves, si forts, si di gnes, invoqués par le Maréchal. j Tout part, et tout résulte de ces motifs très généraux. Le vieux Faust croyait que a au commencement était l'action ». Quelle erreur ! Bien avant l'action, il y a la pensée, l'idée di rectrice qui, seule, imprime à l'action sa tendance efficace ' et son eflet plastique. Mais la pensée est-elle la première? Pas davantage. Avant elle il y a le cœur, ce véritable roi dont elle est le ministre, et dont elle ne doit jamais être l'esclave. Comme dans le développement de l'embryon de nos corps, le cœur de chair est premier né, le cœur spirituel, instinct, élan, impulsion, donne à l'action humaine sa qualité, et sa valeur et sa noblesse, ou bien la classe et la dégrade sur les plans de l'indignité. Les hauteurs sur lesquelles le discours de mercredi a placé la politique entreprise, forment comme le socle des sentiments et des volontés naturels à la France, conformes à sa dignité, à son unité, à sa souveraineté, à la conscience de son etre et de son destin. II. — Effets positifs du Moral ou profit de la dignité Dès lors, on se rend compte, comme l'a dit le Maréchal, que si l'événement, jugé favorable, de la « collaboration », a été « possible » c'est en raison des freins puissants que la dignité nationale a opposés à des entraînements périlleux et à des appels coupables ; c'est grâce au non formel qui a été dit à des messieurs Tabouis ~ ' Ceux-ci osaient nier qu'il existât une France libre, ou que sa liberté valût la peine d'être comptée. Pour eux, c'était, ils l'ont écrit, une « fiction ». Ceux-là avaient le toupet de laisser voir l'horreur que leur inspirait le seul terme de « dignité ». Mais les Français ont gardé leur fierté. Il n'y ont rien perdu. Ils ont même tout gagné à témoigner leur dégoût aux poli ticiens qui ne songeaient qu'à les livrer après les avoir dégradés. Ça et là, d'ailleurs, des espèces de repentir se font jour. Aux places où sévissaient, topt récemment encore, des Ta bouis variés, nous avons le plaisir de lire que « l'armistice avait maintenu notre souveraineté gouvernementale » et, ô prodige ! ô miracle ! que « même vaincue, la France a le de voir » ( pas possible 1 ) .« et le droit » (ça y est ) « de son ger à son honneur *,...
À propos
Fondée en 1908, L’Action française est un journal d’extrême droite dirigée par Charles Maurras et interdit à la libération en 1944. Se gargarisant d’être « le journal du nationalisme intégral », la publication se veut le trait d’union entre les mouvements royalistes, nationalistes et antisémites.
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