Extrait du journal

LA POLITIQUE I. Aux Etudiants parisiens : une Défense du nationalisme français On nous avait annoncé une grande affluence pour la réunion des étudiants d'hier soir. On n'avait pas osé la prévoir aussi dense. La vaste salle de Bullier était pleine de jeunes visages, plus nom breux, plus vibrants, plus amis que jamais, et toute allusion aux visées générales de l'Action Française à ses épreuves ou à ses succès était immédiatement couverte d'une acclamation unanime. J'ai donc remercié les auditeurs d'être venus si nombreux et d'être restés si fidè les. Fidèles avant tout à la loi de l'Action française qui est de se défendre et de se maintenir en continuant à grandir. Pour elle, la difficulté opposée ne sert qu'à don ner la mesure de sa juste force. Pour elle à peu près comme pour le stoïque, l'ob stacle sert à soutenir et à développer son action. Mais il est des cas où pareille ténacité est particulièrement méritoire. Les amis de l'Action française ont dû déployer, en des circonstances récentes, une lucidité qui fait honneur à leur intelligence, une ténacité qui manifeste l'indépendance de leur caractère. C'est pourquoi, à ceux qui, plus bêtement encore que méchamment, nous accusent soit de corrompre la jeunesse française, soit de diffamer la France au dehors, il n'y a q>u;une réponse, mais péremptoire, la réponse de Cornélie : — Voyez la Jeunesse d'Action française et, dans les profondeurs de cette jeunesse où se rencontrent et comn.unient toutes les classes du pays. Voyez son élite lettrée. L'esprit français, le sol français n'ont rien porté de plus brave, de plus discipliné, de plus ardem ment dévoué aux idées de patrie et d'or dre, de justice et d'honneur. Cette jeunesse seule est capable de faire oublier tout le mal que de misérables politiciens ont fait au bon renom de la France. Q>u'il s'agisse de défendre contre la démocratie niveleuse ses droits et ses libertés menacés ou de porter à un père en deuil iniquement frappé l'appui moral d'une amitié pleine d'admiration, le service d'un dévoue ment moral et physique solide et fidèle jusqu'à la mort, la jeunesse universitaire se lève : elle marche, combat, ne recule jamais. Oui, c'est bien grâce à elle que le Français à l'étranger supporte sans rougir l'écho déshonorant des noms des Barthou, des Briand et de leurs pareils. Ce témoignage était dû à cet admirable...