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L’Action française, 15 juillet 1925

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L’Action française
15 juillet 1925


Extrait du journal

qu'il ignorait le nom de son indicateur. On"voit aussi, par l'allusion de Flaoutter au jeune homme de Nice, « plus sec taire » que I—«, le soin que le misérable apporte à compromettre son patron et complice, sans avouer cependant qu'en? semble ils avaient tramé lé sinistré plan où mon petit garçon a trouvé la mort. Ce que la dactylographie exprime, mal, ou n'exprime pas, c'est la physionomie, retorse et railleuse, du bandit, pendant cette partie de la confrontation. Il cal culait ses phrases et pesait ses mots, de façon à frôler le vrai, sans cependant se compromettre à fond. Entre temps, j'avais soin de lui rappeler, en termes nets, que je ne croyais pas un mot de sa fable des deux visites consécutives de Philippe, et que j'étais parfaitement sûr qu'il n'avait alerté Lannes — et, par Laniijs, la Sûreté générale — qu'une fois Philippe prison-. nier de son trébuchet. C'est pour moi une certitude absolue que la petite lettre, d'une écriture troublée, « ma mère chérie », où le pauvre petit se déclare « anarchiste sans oser le dire », et cela «depuis longtemps», fut dictée de force à Philippe dans l'ire pace du bandit. Cé mot, qui condamnait l'enfant à mort, Flaoutter le porta aussitôt à Lannes, qui courut le transmettre à Marlier. C'est sur ce mot que fut bâtie la fable de Philippe voulant tuer — sans spécifier — Millerand, Poincaré et Daudet. Projet- homi cide, mais vague, auquel correspond le vague de la phrase de la lettre imposée ; « ...la cause m'a appelé, et je crois qu'il est de mon devoir de faire ce que je. fais...» Ces derniers mots, laissant tout supposer, ouvraient la porte au «est armé ». Cela, je l'ai dit à Flaoutter. Il m'a fixé avec son rictus ignoble, où se lisait clai rement ceci : « Nous avons tout de même tué ton gosse et, moi, je ne suis pas encore en prison. » Léon DAUDET. à suivre). , ,...

À propos

Fondée en 1908, L’Action française est un journal d’extrême droite dirigée par Charles Maurras et interdit à la libération en 1944. Se gargarisant d’être « le journal du nationalisme intégral », la publication se veut le trait d’union entre les mouvements royalistes, nationalistes et antisémites.

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