Extrait du journal

A NOYON C'est dimanche matin, à dix heiures, que des patrouilles de cavalerie sont entrées à Noyon. Dix mille de nos compatriotes, qui avaient été rassemblés à Noyon, ont, avec l'enthousiasme et l'émotion qu'on devine, accueilli leurs libérateurs. 6 M. Noël, sénateur de l'Oise, maire de Noyon, qui fut mis en état d'arrestation par les Allemands et autorisé à revenir en France l'an dernier, a quitté Paris pour re joindre ses concitoyens. M. Noël estime à 6.000 le nombre des habitants qui se trou vaient à Noyon en 1916. Les Allemands ont donc groupé, dans la petite ville qu'ils étaient forcés d'évacuer, environ 4.000 Français appartenant à des villages des environs. A BAPAUME Du correspondant de l'agence Havas sur, le front anglais : L'ennemi a fait sauter la route en plu sieurs endroits à l'aide de mines, mais les dégâts seront vite réparés. Il en est de même pour la voie ferrée qui côtoie la route et dont le ballast est presque intact Le bruit du canon se fait plus lointain, mais de tous les points de la ville des fu mées d'incendies s'élèvent et forment sous le soleil éclatant un halo immense audessus de Bapaume. Dans la destruction totale du faubourg d'Arras au faubourg de Péronne, en pas sant par toutes les rues du centre : rues Gambetta, de Rouen, de Pércnne et tant d'autres dont les noms ont disparu avec les édifices, nous avons vainement cherché un monument intact ; ceux qui n'étaient pas écroulés flambaient et menaçaient à chaque instant de s'effondrer. • Sur le balcon du ravissant hôtel de ville...