Extrait du journal

Nous demandions hier si le gouverne ment français ne finirait pas par transiger sur, la sécurité. Cependant l'idée d'une transaction chemine. Il y a, bien, d'un côté, le rapport de la commission de contrôle qui ne laisse aucun doute sur la renais sance du danger militaire en Allemagne. Il y ai d'autre part, les projets de pacto avec la participation de l'Allemagne qui prennent un peu plus de consistance chaque jour. Il serait difficile de ne" pas remarquer que l'Allemagne n'a jamais paru plus dis posée à un rapprochement que depuis lo jour où elle est gouvernée par des mon archistes. Le traité de commerce lui-même, qui semblait un moment irréalisable, est entré soudain-en bonne voie.,Tout se passe comme si le cabinet Luther voulait donner l'impression qu'il est plus facile de s'en tendre avec ; lui qu'avec un autre. C'est, d'ailleurs, ce que ne cessent de nous répéter les Anglais. Comme le disait l'autre jour le Vorwœrts, le gouvernement des hommes de droite, à Berlin, n'est pas une « mascarade ». Ces hommes, on les savait opiniâtres. Voilà qu'ils, se montrent adroits. Pour rassurer, à l'extérieur comme à l'intérieur, il ne faut pas qu'ils présentent un visage belliqueux. Ils arrivent avec des paroles de concorde et de paix. Une restauration des Hohenzollern ne sera possible que dans cette atmosphère. Et, justement, la maladie du président Ebert ouvre une porte à la res tauration par le plébiscite constitutionnel. Si Ebert mourait, on pourrait reprendre un mot fameux et .dire qu'il est mort « assez subitement ». • Ces conjonctures ont l'air faites à des sein pour exciter l'activité diplomatique du chancelier Luther et de M. Stresemann. Nous croyons peu, dans ce domaine, aux:...