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L’Ami du peuple, 2 septembre 1935

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L’Ami du peuple
2 septembre 1935


Extrait du journal

Mais cette escrime savoureuse n’est pas ce qu'il y a de plus drôle ici. Ce qui suffoque, c'est que ni Blum ni Cachin ne feignent de s'apercevoir que leur position, d’absurde qu’elle était hier, est devenue intenable depuis qu’ont été divulguées les tractations du Négus avec le Consortium Rickett. Les deux prophètes continuent de vaticiner comme s’il s’agissait encore d’une croisade en faveur des « pauvres noirs n> et non de concessions de pétrole et de mines. Et M. Blum écrit, sans que son lorgnon, à force de rire, lui tombe du nez : « On peut discuter à perte de vue sur la pureté des mobiles qui ont déterminé l’Angleterre. Je pense pour ma part qu’autour de la S.D.N. et de la sécurité collective, il s’est formé depuis quelques mois un de ces grands mouvements à forme passionnée, de contenu quasi religieux, qui secouent périodiquement l’opinion britannique. »...
L'Ami du peuple (1928-1937)

À propos

L’Ami du peuple est un quotidien français fondé par le parfumeur François Coty, en vue de contrebalancer l’influence de L’Humanité, qu’il jugeait « trop communiste ». Son très faible coût le destine aux classes moyennes, à la petite bourgeoisie, aux retraités et aux anciens combattants, un large groupe lui permettant d’atteindre un million de lecteurs en 1930, mais suscitant aussi l’hostilité d’autres journaux parisiens – qui vont poursuivre Coty, sans succès.
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