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L’Ami du peuple, 25 mai 1935

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L’Ami du peuple
25 mai 1935


Extrait du journal

M. Germain-martin seront soumis à l’approbation du gouvernement. Nous ignorons et, croyons-nous, tout le monde ignore à cette heure les dispositions envisagées par notre grand argentier et la méthode qu’adoptera le Cabinet pour arriver au redressement budgétaire qui s’impose. Cependant, les bruits les plus tendancieux sont répandus à profusion. Il y a quelques jours, les politiciens professionnels, qui se transforment volontiers en augures de couloirs, s’en allaient répétant que le gouvernement ne survivrait pas une heure à toute proposition qui méconnaîtrait les droits sacrés du Parlement. C’est sur le bureau de la Chambre que devaient être déposés les projets de redressement économique et financier du pays. C’était les deux Assemblées qui devaient en délibérer. C’était elles et elles seules qui, dans la plénitude des attributions qui leur sont conférées par la Constitution, devaient en régler les modalités jusque dans le plus infime détail. Cependant, le président du Conseil a fait annoncer que, dès mardi, il demandera les pleins pouvoirs, c’est-à-dire des pouvoirs aussi étendus que ceux accordés en 1926 à M. Raymond Poincaré. Est-il besoin d’insister pour comprendre que c’est la sagesse même. Il ne s’agit pas ici de la personnalité du président du Conseil ou de tel ou tel de ses collaborateurs. La France est aujourd’hui à un tournant dangereux de son histoire. Ceux qui la gouvernent sont en présence de difficultés d’une gravité exceptionnelle. Ce n’est que par des procédés exceptionnels qu’il est possible d’en venir à bout. Ce n’est pas dans l’incohérence des discours parlementaires, qui se font tous sous le signe du souci de la réélection, que peuvent être prises les mesures qui s’imposent. Nos députés ne sont pas des héros : ils l’ont démontré depuis...
L'Ami du peuple (1928-1937)

À propos

L’Ami du peuple est un quotidien français fondé par le parfumeur François Coty, en vue de contrebalancer l’influence de L’Humanité, qu’il jugeait « trop communiste ». Son très faible coût le destine aux classes moyennes, à la petite bourgeoisie, aux retraités et aux anciens combattants, un large groupe lui permettant d’atteindre un million de lecteurs en 1930, mais suscitant aussi l’hostilité d’autres journaux parisiens – qui vont poursuivre Coty, sans succès.
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