Extrait du journal
'.JgilLUlB-JMgBHffWISie 1 ' ■. lüLIHIIBJLLJBga recula et jeta un cri où l’effroi se mêlait au désespoir d’avoir livré le secret de cou âme à ub inconnu. Ce n’était pas Raphaël ! Ce n’était point catte voix qui avait, pendant si longtemps, ému et troublé le cœur de la blonde Marianna, et en regardant de plus près l’homme qui était là devant elle et dont un rayon de soleil éclairait le visage, la jeune fille, malgré cette res semblance étrange, ne pouvait plus douter... — Tous avez raison, Marianna, murmura-t-il d’une voix qui frissonnait comme un souffle de bri se nocturne qui passe dans l’épais feuillage des trembles, je ne fuis point Raphaël... Et il demeurait immobile, l’œil suppliant, les bras étendus vers cette éblouissante créature que les galants cavaliers italiens avaient surnommée la perle de Milan. Et Marianna, au contraire, saisie de terreur, prise de vertige, reculait toujours, pâle comme une statue. — Et cependant... continua-t-il d’une voix émue, caressante et effrayée à la fois, et cependant, Ma rianna, je vous aime... et je vous supplie de me pardonner mon crime, si c’en est un, d’avoir osé lever les yeux jusqu’à vous.... — Mais qui donc êtes-vous? murmura-t-elle d’une voix défaillante. — Qui je suis? fit-il en se rapprochant de lajeuno fille, je suis le frère de Raphaël ! — Le Roi ! exclama l’Italienne qui chancela, et fût tombée s’il ne l’eût reçue dans ses bras. — Non, répondit-il avec émotion, je ne ne suis point pour vous le Roi ; je suis simplement Henri de Talois, le frère de Raphaël. Et il mit un genou en terre, imprimant sur la main tremblante de la jeune fille le plus respectueux dps baisers. Marianna était Italienne; c'est-à-dire qu’elle pos sédait cette nature méridionale qui est un si étrange assemblage de faiblesse et d’énergie, toujours si étroitement liées qu’elles se succèdent sans inter ruption et par les transitions les plus brusques. Une minute auparavant, Marianna était près de s’évanouir; soudain à cet instant de vertige succéda une lueur de raison, de calme et de force, et elle se...
À propos
La Gazette de France refusant de publier l’adoption de la deuxième République à la suite des Journées de février, Adrien Lavalette fonde son propre journal une semaine plus tard, le 1er mars 1848. En quelques semaines, L’Assemblée nationale devient alors la voix la plus forte du camp révolutionnaire. Suspendu plusieurs fois, le journal est contraint de changer de nom. Il devient Le Spectateur en 1857, mais est interdit dès l’année suivante à la suite de l’attentat d’Orsini.
En savoir plus Données de classification - de hinckeldey
- de rochow
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