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Le Cafard muselé, 1 janvier 1918

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Le Cafard muselé
1 janvier 1918


Extrait du journal

La mort de nos valeureux défenseurs nous dit encore autre chose. Elle est une proclamation solennelle d’espoir et de confiance dans l’avenir; elle présage la victoire et la paix! Elle les rend certaines par son triomphal héroïsme; — car seuls peuvent mourir les peuples qui s’abandonnent; les autres sont immortels. Toute race rqui veut durer et prospérer est certaine de vivre, si elle sait mériter la vie, par son labeur, sa constance et ses sacrifices ! Ceux qui ont donné leur vie pour nous, ont concouru par v cela même,à Taffermissément de notre destin, à notre bien futur. Plus ils sont nombreux et plus la gloire'du pays, sa . puissance et sa prospérité, en seront assurées. Victimes saintes immolées sur l’autel de la Patrie, il ont contribué à la rendre plus forte; ils ont assuré son immortalité. Et, quand bien même la France devrait être momentané ment vaincue, leur sacrifice n’anrait pas été vain ; l’adversité ne serait que provisoire et du creuset de l’affliction pourrait ' surgir plus' tard une France meilleure ,et renouvelée. Tertullien disait un jour que le sang des martyrs était une / semence de chrétiens. De même le sang de nos fiers" soldats...

À propos

Le cafard muselé fut un journal des tranchées édité et imprimé à Bordeaux. Bimensuel, il parut tous les 1er et 15 du mois entre 1917 et 1919. Le journal était tiré sur près d’une quinzaine de pages et était orchestré par un directeur de rédaction signant « Le Gosse ». Il se revendiquait « organe du foyer du soldat », soit un espace de retraite dans les casernes et établissements militaires, sous le contrôle et avec l'agrément de l'autorité militaire, où les sous-officiers et les soldats trouvaient des livres, des jeux d'adresse ainsi que de quoi écrire.

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Données de classification
  • tertullien
  • france
  • verdun
  • marne