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Le Cafard muselé, 15 mars 1917

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Le Cafard muselé
15 mars 1917


Extrait du journal

Lelong. — Parce que ce qui est vrai pour les plantes que tu sais soigner, l’est, aussi pour les hommes. Il s'agit Me mettre le jardin de l’État au service de toutes les initiatives individuelles, pour empêcher d’un côté qu’elles ne se nuisent mutuellemènt, pour .les stimuler d’un autre côté dans la limite de la justice. Chacun saitjque l’association est le germe de tout progrès. Une association vit fie subordination volontaire et de disci pline; sa prospérité exige que les plus capables y deviennent les plus influents. Pour combler les fossés que l’égoïsme et l’orgueil multi plient entre les hommes, l’esprit de fraternité est indispen sable. En rendant les, hommes membres d’un même corps, elle crée Y égalité dans la solidarité. Il faut, mon vieux, que le souci des intérêts particuliers soit dominé par la passion du bien général. La liberté c’est la vie, la table joyeuse de famille, l’individualité puissante, l’harmonie avec ses diversités infinies... Legros. — Tu parles ! Et pourquoi qu’ nous sommes donc là, sous les drapeaux, à notre âge ? Lelong. — Pour suivre nos chefs qui remplissent la mis sion de bons pères de famille ! Us nous apprennent à défen dre notre liberté commune ! Vive la France ! Le Gosse....

À propos

Le cafard muselé fut un journal des tranchées édité et imprimé à Bordeaux. Bimensuel, il parut tous les 1er et 15 du mois entre 1917 et 1919. Le journal était tiré sur près d’une quinzaine de pages et était orchestré par un directeur de rédaction signant « Le Gosse ». Il se revendiquait « organe du foyer du soldat », soit un espace de retraite dans les casernes et établissements militaires, sous le contrôle et avec l'agrément de l'autorité militaire, où les sous-officiers et les soldats trouvaient des livres, des jeux d'adresse ainsi que de quoi écrire.

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Données de classification
  • legros
  • lelong
  • verdun
  • paul
  • france
  • telephone