Extrait du journal
ne c’est K|U>CljjKV,Eli’EST CELUI-LA * OU c’est CELUI-LA, SI lie CE n’est CELUI-CI. ILS NE SONT QUE DEUX, IL n’y A PAS I)E MILIEU. 1 La police, qui sait toujours tout d’avance, vient enfin de ’ découvrir l’auteur de l’attentat horrible. Les indignations of ficielles et privées, dont le poids accable depuis plusieurs ’ jours les factions conjurées, sauront désormais contre qui 1 doit être dirigée leur explosion foudroyante. Le Tamerlan ne sera plus réduit à s’indigner en général. Or,quand je dis l’auteur, je me trompe. On en a déjà dé couvert deux. Le philosophe devant qui l’on niait le mouve ment se prit à marcher pour toute démonstration. La police, qu’on met au défi de trouver un seul coupable, en arrête deux du même coup de filet. C’est ainsi qu’elle répond à ses obscurs blasphémateurs. Au nombre de ces deux criminels , ne se trouvent : f f , 7 * 1° Ni la société des Droits de l’homme, qui, tout en rêvant le régicide, s’occupait à établir un billard , et qu’on a coffrée en masse, parce qu’un des papiers saisis dans ses bureaux con tenait une mention mystérieuse de la discussion sur le tapis2° Ni M. Giroux de Saint-Geniès, qui, au moment de l’ex plosion, se trouvait sur un balcon au cinquième étage, quai Voltaire , circonstance qui d’abord avait paru expliquer physiquement comment ia balle dirigée contre Sa Majesté avait pu s’élever au-dessus de sa tète et se perdre dans les airs; 3° Ni mademoiselle Boury, qui fait avec la police des par ties de bois de Boulogne, en attendant les bénéfices du comptoir de M. Véron, limonadier, et les honneurs de l’ex position dans le Charivari, journal publiant un nouveau dessin chaque jour, etc., etc, etc. ( Voir le titre. ) Voici, du reste, comment la police est arrivée à la dé couverte du secret j’allais dire du secret de la comédie. On se souvient qu’au moment où l’explosion de l’arme à feu vint frapper da stupéfaction les masses indignées, un aide-de-camp eut la présence d’esprit de recueillir ia bourre du pistolet. Cette bourre a été déployée en conseil des ministres, et les seuls mdts qu’on ait pu lire ont été ceux-ci : Liber Pétri, \ et Domine salvum/ac regem... Seigneur , sauvez le roi. On a pensé avec raison qu’il ne fallait voir là dedans qu’une...
À propos
Fondé par Charles Philipon en 1832, Le Charivari fut le premier quotidien satirique illustré au monde. Régulièrement poursuivi pour sa critique de Louis-Philippe, le journal disparaît néanmoins bien plus tard, en 1937.
En savoir plus Données de classification - lot
- desnoyers
- etranger
- véron
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- girod
- yous
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- ions