Extrait du journal

un des principaux créateurs de la royauté du 9 août ; vous qu’on présentait à la reine en disant : « Ma femme, voilà V homme à qui nous avons de si grandes obligations ; » vous qu’on a, depuis, éloigné, destitué , insulté , vous ne croyez pas encore, M. Bérard? ^t que faudra-t-il donc pour vous faire croire, ô homme cent fois plus incrédule que Thomas, qui, du moins, croyait les choses qu’on lui faisait toucher au doigt? Concevez-vous rien de si têtu qu’un honnête homme? M. Bérard doute encore s’il a été trompé, ou s’il en con vient quelquefois c’est pour dire ensuite : « Quel est celui qui n’y eût pas été pris comme moi ? On peut îépondreà M. Bérard:—Un homme qui aurait su l’histoire aussi bien que vous, et qui aurait pu en profiter mieux; un homme eût qui réduit M. Guizot à l’impuissance de nuire, le jour où il vous dit, à propos du principe de la légitimité, que vous aviez fait disparaître du préambule de la charte nouvelle: « Prous avez le plus grand tort, o.\ ne vous le pardonnera jamais. »— ce même homme; qui s’apercevant qu’on aSmait de la menace de retourner à Neuilly, pour lui arracher des concessions équivoques, eût pris au mot sa ma jesté dès ta seconde fois. C’eût été le moyen d’aplanir bien des difficultés. Nous au rions, c’est tout dire, trois ans de règne de moins dans notre histoire, et M. Bérard ne serait pas réduit à nous livrer des mémoires qui ne justifient que de sa probité politique. Certes, I\I. Bérard, vous ne saviez pas ce que vous refusiez, en refusant la permission tant de fois demandée de retourner à Neuilly ! LETTRE CONFIDENTIELLE D’UN ROI DE LA SAINTE-ALLIANCE. A son Jrére, le roi de Piémont, de Chypre et de Jérusalem....