Extrait du journal
que j’en rencontre de si ambitieux , je m’empresse de leur échapper, sachant par expérience qu’il y a toujours un mau vais quart-d’lieure à passer avec eux : cependant, je ne quit terai pas ceux-ci sans rappeler qu’ils ont déjà chaussé leuts éperons en littérature, l’un surtout, M. de Saint-Félix, qui, dès sa plus tendre enfance, a inventé le roman souterrain. (Voir le roman Dalilah.) Un autre ambitieux, c’est M. J. G. Courcelles. Les Lettres à Edouard sur les Révolutions sont un ouvrage d’une haute portée, qui aurait pu fournir de matière à dix volumes, et si l’auteur n’en a fait qu’un , il faut croire qu’il aura craint de fatiguer son correspondant. Il n’est pas tant question dans ce livre, des révolutions politiques, que de celles des arts, des littératures et des mœurs. M. Courcelle y suit les sociétés dans toutes les transformations qu’elles ont subies depuis leur origine jusqu’à nos jours ; et, chemin faisant, il remue un grand nombre d’idées, qui, pour être quelquefois paradoxa les, n’en paraîtront pas moins grandes et lumineuses. Son style est, en général, clair et élégant. L’Essai sur les lois de l'équilibre, par M. de Blagny, est en core un livre remarquable, qui, jadis, lui eût ouvert les por tes de l’Académie des Sciences, mais qui, aujourd’hui, ne lui vaudrait pas même l’honneur d’un rapport. M. de Blagny a composé un vaste système dans lequel l’équilibre est consi déré comme la loi du monde physique et du monde moral, ce qui résulterait d’une foule de faits et de principes emprun tés à toutes les sciences , mais surtout à la science médicale , qui est la spécialité de l’auteur. Il n’attend pas de nous un jugement sur son travail, qui s’écarte autant de nos connais sances que des matières propres à notre feuille ; mais nous ne pouvions lui refuser une mention, puisqu’il est convenu que tout entre dans un article intitulé salmigondis....
À propos
Fondé par Charles Philipon en 1832, Le Charivari fut le premier quotidien satirique illustré au monde. Régulièrement poursuivi pour sa critique de Louis-Philippe, le journal disparaît néanmoins bien plus tard, en 1937.
En savoir plus Données de classification - g. courcelle
- carion
- j. breauté
- g. courcelles
- espagne
- dijon
- macédoine
- france
- angleterre
- m. j
- académie des sciences