Extrait du journal

ment anglais sent que la politique actuelle n’est que transitoire et qu’elle sera débordée, tôt ou tard, par une politique contraire, ce qui indique de sa part une mince opinion de la force et de la nationalité de nos hommes d’état. 4° Enfin l’entente cordiale n'a réuni que les deux gouvernemens actuels de la France et de l’Angleterre; une antipathie cordiale existe, nous ne dirons pas entre les deux peuples, mais entre les tendances des deux nationalités. Singulière situation : —ici les rois qui s’embras sent, là les peuples qui s’arment !—la paix dans les paroles, la guerre dans les actions. Mêlez tout cela, vous aurez une entente cordiale... et servez froid. Le gouvernement anglais fortifie les côtes de la Grande-Bretagne vis-à-vis de la France; le ministère français s’inquiète peu de fortifier les frontières, il se borne à fortifier Paris. L’un se prémunit contre l'extérieur, l’autre contre l’intérieur. Donc l’ennemi que se connaît l’Angleterre est la France; donc l’ennemi que flaire la politique mini 5térielle est la population parisienne....