Extrait du journal

Nous n’aurons pas les mêmes éloges à donner au lapis dit de l'armée du Nord, du même exposant. Cette composition, qui se réduit à un carré long de huit pieds sur trois, u’est remarqua ble sous aucun rapport. Les attributs guerriers dont on a voulu l’orner sont d’un médiocre effet. Quant au vaste accessoire dont se compose le surplus du dessin, il est encore plus imparfait comme composition. Les lourdes étoiles , les amours enchaînés par des guirlandes, se retrouvent dans les dessins les plus an ciens , exécutés dès l’origine de la fabrique de Tournay. Le coq gaulois que l’on voit dans ce tapis destiné, dit-on, au vainqueur d’Anvers prince Rosolm, y fait une bien triste figure. Nous devons une mention honorable aux tapis de devant de lit et de cheminée qui, grâce à l’ordre avee lequel les produits ad mis à l’exposition ont été placés , se trouvaient relégués dans le pavillon n° 3. Ses tapis, d’un usage général, véritable luxe de la petite propriété, sont de la fabiique de M. Caron-Langlois de Beauvais. Ces produit-, sont bien supérieurs à d’autres du même genre, par la qualité de leur laine, le choix de leurs dessins et la vivacité de leurs couleurs. II nous reste à parler des tapis de fourrure ou plutôt de peaux de chats. Leur seul mérite, qui consiste dans l’art d’assortir les nuances et de coudre les peaux ensemble,nous paraît bien faible, comparé à l’élévation exhorbitanie de leurs prix....