Extrait du journal
CHAPITRE VIII (2). FRAGMENS DU JOURNAL DU GÉNÉRAI- SIMON. Rivouac des montagnes d'Ava, 20 février 1830. « ..... Chaque fois que j'ajoute quelques feuilles à ce journal, écrit » maintenant au fond de l'Inde où m'a jeté ma vie errante et proscrite, » journal qu'hélas tu ne liras peut-être jamais, mon Eva bien aimée, j'é» prouve une sensation à la fois douce et cruelle, car cela me console » de causer ainsi avec toi, et pourtant mes regrets ne sont jamais plus » amers que lorsque je te parle ainsi, sans te voir. » Enfin, si ces pages tombent sous tes yeux, ton généreux cœur bat» tra au nom de l'être intrépide à qui aujourd'hui j'ai dû la vie, à » qui je devrai peut-être ainsi le bonheur de te revoir un jour., toi et » mon enfant, car il vit, n'est-ce pas, notre enfant? Il faut que je le croie; » sans cela, pauvre femme, quelle serait ton existence, au fond de ton » affreux exil... Cher ange, il doit avoir maintenant quatorze ans... Com» ment est-il? 11 te ressemble, n'est-ce pas? il a tés grands et beaux yeux » bleus... Insensé que je suis!.. Combien de fois, dans ce long journal, » je t'ai déjà fait involontairement cette folle question à laquelle tu ne » dois pas répondre !... Combien de fois... je dois te la faire encore !... Tu » apprendras donc à notre enfant à prononcer et à aimer le nom un peu » barbare de Djalma. » — Djalma, —dit Rose, —les yeux humides, en interrompant sa lecture. — Djalma, — reprit Blanche, partageant l'émotion de sa sœur.—Oh! nous ne l'oublierons jamais, ce nom. — Et vous aurez raison, mesenfans, car il paraît que c'est celui d'un fameux soldat, quoique bien jeune. Continuez, ma petite Rose. (1) Toute reproduction, même partielle, de cet ouvrage, est interdite, et serait poursuivie comme contrefaçon. Voir nos numéros des 28, 26, 27, 28, 29 juin, 2 et 3 juillet. (2) Par la faute d'un copiste, qui a réuni et confondu deux rédactions différentes du septième chapitre, une erreur a été commise dans notre dejnier feuilleton. Le général Simon a été nommé ducde Montm?raiI, au lieu de duc de Ligny, titre sous lequel il sera encore désigné dans la suite de ce récit....
À propos
Le Constitutionnel fut un quotidien politique sur quatre pages, fondé par Fouché et une quinzaine d’actionnaires, pour la plupart contributeurs du journal. D’abord bonapartiste, il s’agissait d’un organe puissant jusqu’à la naissance du Second Empire, rassemblant bonapartistes, libéraux et anticléricaux. Marqué par la personnalité d’Adolphe Thiers, le journal rendait compte des informations diplomatiques européennes, mais discutait également de l’actualité politique française.
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