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Le Constitutionnel, 4 mai 1844

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Le Constitutionnel
4 mai 1844


Extrait du journal

— . ^ ^ _—___— baccalauréat devienne comme tout le reste un moyen de gouverne ment. Vous verrez qu'on achèteraquelque jour l'influence du cler gé au prix de la métaphysique. On livrera des questions d'histoire, comme on accorde des tronçons de chemins de fer ; l'Université sera toujours sacrifiée, parce qu'on est assuré de son obéissance, et le niveau des études sera bientôt abaissé pour complaire aux institutions libres. •••■<: . ! La commission de la chambre des pairs a commis une faute ir réparable le jour où, cédant quelque chose à la calomnie, par un sentiment d'impartialité qui qu'une injustice, elle a déclaré l'Université suspecte et 1 a dans la pratique distinguée de l'état. Accepter le principe des ennemis de l'Université, c'était accepter les conséquences. Maintenant le clergé n'a besoin que d'un peu de logique pour amener la commission aux derniers sacrifices. D'ailleurs, après l'art. 47 et l'amendement d'aujourd'hui, auraitelle encore beaucoup de pas à faire?...

À propos

Le Constitutionnel fut un quotidien politique sur quatre pages, fondé par Fouché et une quinzaine d’actionnaires, pour la plupart contributeurs du journal. D’abord bonapartiste, il s’agissait d’un organe puissant jusqu’à la naissance du Second Empire, rassemblant bonapartistes, libéraux et anticléricaux. Marqué par la personnalité d’Adolphe Thiers, le journal rendait compte des informations diplomatiques européennes, mais discutait également de l’actualité politique française.

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