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Le Courrier de Bourges, 5 décembre 1858

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Le Courrier de Bourges
5 décembre 1858


Extrait du journal

oli ! Iai?se-les tomber ces larmes divines, laisse-les tomber sur le front de l’orphelin, comme un baptême de joie et de bénédiction ; laisse-les tomber ces larmes adorées que je voudrais payer au prix de tout mon sang. Alice... mon âme... m » idole... si tu savais combien je t’adore, oli ! tues à moi comme le ciel aux élus... et si quelqu’un osait pro faner un seul de tes cheveux, je le jure par ma mère... ma vengeance serait prompte comme la foudre... Mais les fanfares retentissent de nouveau. Marguerite, qui regarde au-dessus des remparts, s’écrie avec effroi : — Les voici... fny»-z... fuyez... — C’est vrai, Edgard, la chasse approche, il faut nous séparer... entends tu... il le faut, car tu me dis des choses si tendres, ta voix est si douce, que si tu tardes encore une minute, je ne pourrai plus le voir partir. — Eli bien, un dernier baiser, et je m’éloigne. — Non, je ne veux pas... va-t’en. — Tu as raison, adieu... Tu me feras savoir par le vieux mendiant l'heure à laquelle ton père sera absent du château, n’est-ce paa? — Oui. Va-t’en... va-t'en... — Adieu... Ei, se perdant dans les ruines, Edgard sort du château d’E nsford par une issue seciète, que les deux jeunes gens connaissent seuls, ainsi que celte bonne Marguerine. Arrivé au-delà du rempart du sud, E Igard monte sur son cheval, qu’un domestique gardait, et tous les deux s’éloignent au grand galop dans la direction de Cmtorhéry. Mais, restée seule dans les ruines avec Marguerite, la jeune Alice, séparée de celui qu’elle aime , sent un vide affreux pénétrer dans son cœur ; sa figure est pâle et ses yeux sont humides. — Hélas ! ma bonne nourrice , dit-elle en poussant un profond sou pir, il s’éloigne... — D’abord, «lit Marguerite d’un air fâché, d’abord je ne suis plus votre bonne nourrice... — Que vcux-lu dire, Marguerite?...

À propos

Journal d'informations et d'annonces généralistes, le Courrier de Bourges traitait des actualités politiques, agricoles, littéraires ou religieuses. Initialement intitulé La République de 1848, le journal se rebaptisa le Courrier de Bourges quatre années plus tard, en 1852. En 1872, après la chute du Second Empire, le journal devient le Courrier du Berry puis, de 1883 jusqu'à sa disparition en 1902, Le Messager du Cher.

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Données de classification
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