Extrait du journal

BOEltEES, 16 OCTOBRE. Rien de fastidieux et de nul comme les nouvelles politiques qui nous sont transmises en ce moment. Chaque jour vient démentir ce qui nous avait clé appris la veille comme venant de la meilleure source, et quelque soient les efforts de certains journaux étrangers pour prouver que leurs ren seignements sont de la première main, un arrive bientôt à reconnaître qu'ils n’en savent guère plus long que nous, pauvres organes de la province, et môme souvent qu’ils en savent moins. Que faire? ne plus citer leurs nouvelles, et attendre pour en parler, que les événements s’accomplissent? ce serait plus sûr assurément; mais serait-ce satisfaire à l’impatience de l’opinion ? on aime à interroger l’avenir ; faute de faits attestes, certains et authentiques, on veut des nouvelles à tout prix, même des conjectures, aussi sommesnous contraints de reproduire ce qui se dit dans les feuilles étrangères aussi bien que dans celles de Paris, sur les ques lions les plus importantes du jour, en prévenant nos lecteurs que nous ne voulons point nous en faire garant. Après tout, s’il y a un intérêt réel dans ces jugements divers, c’est qu’ils servent à nous éclairer sur l'opinion générale relativement aux importantes questions restées en litige, et c’est sous ce point de vue que nous les reproduisons. Presque toute la presse étrangère est maintenant d’accord pour représenter l’affaire napolitaine sous un aspect peu pa cifique. A Vienne, où l’on avait conservé l’espoir d’une heureuse solution, on commence à douter sérieusement que le roi Ferdinand consente à souscrire aux demandes des puissances occidentales, malgré l’insistance du prince I’etrulla, qui aurait engagé son souverain à prendre, dans les circonstances présentes, l’avis de plusieurs personnages connus par leur patriotisme éclairé et leur dévouement à la royauté. Le Journal (allemand) de Francfort qui donne de nou veau les prétendues concessions faites, d’après la Gazette au trichienne, par le roi de Naples, dit que si les cabinets de Feuilleton du Courrier de Bourycs. — 17 octobre....