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Le Drapeau blanc, 26 juillet 1829

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Le Drapeau blanc
26 juillet 1829


Extrait du journal

quelques malades , ne faut-il pas rechercher et détruire le principe de la maladie? Si une main ennemie, comme l'a dit un écrivain qui a l’expérieccc de la révolution , si une main ennemie transportait dans nos contrées cet arbre malfaisant de Java, auquel ou a donné le nom expressif de l’arbre-poison, suffirait-il de renfermer ceux qui seraient atteints de ses émanations vénéneuses ? Ne serait-ce pas l’arbre lui-même qu'il faudrait arracher et détruire à jamais? Eh bien ! Y arbre-poison existe parmi nous sous un autre noiu ; Vcst cet arbre de liberté que. des planteurs insensés ou perfides ont élevé dans nos villes, dans nos campagnes, sous prétexte de nous protéger de son ombrage et de nous garantir des ardeurs de la tyrannie, c’est-à-dire de l’autorité et de la puissance des lois ; ses émanations sont les doctrines anarchiques qui s'exilaient cha que jour des feuilles révolutionnaires , et portent le désordre dans les cerveaux qui ont le malheur d’en être atteints. Coupons l’arbre dans sa racine; non pas celui qui nous donne rait une liberté sage, conforme à la justice et aux lois sociales, au bonheur de l'humanité, mais celui qui u’a produit, jusqu’à présent, que les fruits funestes de la discorde, de la révolte, de la haine, de la vengeance et delà cruauté. Coupons l’arbre, mais recherchons avec soin ceux qui en con servent la graine pour la propager dans tous les pays du monde. C’est ici, c’est dans la capitale de la France qu’en est le dépôt ; c’ca. de-là qu’elle est expédiée. Quand cet arbre mortel aura été extirpé jusque dans ses raci nes, et sa graine détruite ou frappée de stérilité, alors peut-être, mais seulement alois, ceux que ses émanations avaient empoison nés reviendront à la santé et à la raison. — Des lettres du llâvre assurent qu’un avis officiel reçu le 21 juillet au matin, à la marine, annonce l’arrivée de Mme. la du chesse d’Angoulême au Hàvre le 5 août prochain. — M. le duc d’Orléans partira avec sa famille le 2 août pour la ville d’Eu. — La séance de la chambre des pairs d’hier a donné lieu à un incident remarquable. Une pétition dénonçant le comité-directeur a etc rapportée par M. le comte de Bougé. Le noble rapporteur a conclu au renvoi à M. le ministre de l'intérieur....

À propos

Fondé par Alphonse-Louis Dieudonné de Martainville, Le Drapeau blanc fut le grand quotidien ultra-royaliste de la Restauration. Entre 1819 et 1830, sa devise « Vive le roi ! ... quand même » visait notamment les présidents du Conseil Decazes et Villèle, qui y étaient énergiquement critiqués. Durant une courte période entre 1829 et 1830, le journal fut publié sous le nom Démocrite. Journal farouchement antilibéral, il fustigeait les avancées politiques glanées par l’opposition et soutenait une restauration plus radicale.

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Données de classification
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  • boulanger
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