Extrait du journal

Monsieur le Bâtonnier, Messieurs et chers confrères, Lorsque Messieurs les membres du Conseil de l'Ordre, nos aînés et nos maîtres, m’eurent fait l’insigne honneur de me choisir pour louer aujourd’hui au nom du Barreau de Paris M. le Bâtonnier Gaudry, de si respectée mémoire, j’ai pensé que je vous devais avant toutes choses de vous peindre fidèlement cette douce et vénérable figure. J’espérais beaucoup, pour me seconder dans mes effort.-, de la piété filiale de la belle et nombreuse famille que Gaudry a laissée derrière lui, race privilégiée | dans laquelle se transmettent comme un précieux fera- i nage la charité et la science. Certes, le souvenir de : Gaudry est entouré de la plus grande vénération parmi \ les riens, et rien de ce [qui touche à sa mémoire ne \ saurait leur demeure? étranger ; mais le vertueux Bà- \ tonner leur a transmis aveu ses autres qualités son j excessive modestie, et d’ailleurs, l’attachement et la » reconnaissance comme la vertu ont aussi leur pudeur : ce qui les a empêchés bien souvent de nous dire tous | les traits nobles et généreux qui ont signalé la belle t carrière que je vais m’efforcer de reproduire. Nous ne ; saurions nous en étonner, et nous appliquerons bien | volontiers ici cette pensée si ingénieuse de Pline-ie...