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Le Figaro, 2 septembre 1866

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Le Figaro
2 septembre 1866


Extrait du journal

C'était, l'autre soir, la veille d'une grande fête, —la SaintLouis, — et les marchés aux fleurs encombrés faisaient re cette. Paris aime les fleurs. Il les aime en barbare, com me ces enfants cruels qui, battant des mains devant les papil lons qu'ils ont pris, tout joyeux leur arrachent les ailes. Les fleurs parisiennes agonisent sur des cheminées, sans soleil, sans air, ou deviennent phlhisiques sur les fenêtres. Mais Paris est ainsi. Il y a du jouet dans tous ses amours et, à la fin de tout, il faut qu'il les brise. Fleurs respirées, femmes flétries: tout finit par le ruis-eau. Mais ils songeaient bien à cela, les passants, les acheteurs qui traversaient ce boulevard encombré de pots et de caisses, embaumé d'odeurs, égayé de rose et de vert. Tout ce coin du Chàteau-d'Eau, le boulevard, — de la fontaine au square,— bruyant, lumineux en pleine nuit, c'était maintenant un par...

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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