Extrait du journal

qu'aile avait produit sur les lecteurs, il est venu lui-même en apporter ici l'aveu. Nous donnons le titre de son roman, l'Année des Cosaques, en souhaitant que quelque recueil l'insère, et engage ainsi l'auteur dans une voie meilleure où il puisse faire oublier ses premiers écarts et chercher un moyen plus sûr de se faire remarquer^» A cette réponse, je demandera permission de répon dre moi-môme. La Revue des Deux-Mondes est, comme tout le monde sait, une admirable revue. J'admire donc en quelle prose pleine de grâce elle insinue : 1» que je suis un drôle qui ai attaqué la vie privée de son directeur pour me venger de la non-insertion d'un roman ; 2° que je suis un pied plat, qui, le lendemain d'une attaque très violente, ai été lui demander pardon chez lui, ici même, parlant à sa personne. Voici les faits dans toute leur simplicité, dans toute leur sincérité. M. Buloz ne peut lire lui-même tous les manuscrits qui lui sont apportés; il a donc près de lui, attachés aux' bureaux de la Revue, assermentés et payés, deux lec teurs, M. V. de Mars et M. Eugène Jung. M. Eugène Jung, docteur ès lettres, ancien professeur de l'Université, m'avait précédé à l'Ecole normale de quelques années. Je fus mis en rapport avec lui par des amis communs; il se prêta en toute bonne grâce au ser vice que je lui demandais de lire un mien manuscrit, et, le lendemain ou le surlendemain du jour où je le lui avais remis, il m'écrivit ces lignes tout aimables :...