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Le Figaro, 5 octobre 1929

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Le Figaro
5 octobre 1929


Extrait du journal

Le bulletin vert est supprimé. Tout le monde connaît le bulletin vert, qui n'était plus que le témoin d'une formalité machinale imposée ' aux automobilistes à leur sortie de Paris ou à leur entrée dans la ville. Voici le communiqué officiel que l'ait parvenir la préfecture de la Seine : M. André Tardieu, ministre de l'intérieur, d'accord avec M. Chéron, ministre des finances, vient d'approu ver les propositions du préfet de la Seine, tendant à accorder il ia Ville de Paris, sur le produit de la sur taxe de 0 fr. 10 sur l'essence, une subvention de 20 millions en vue de compenser une partie de la perte résultant de la suppression des droits d'octroi sur l'essence. Cette subvention sera comprise dans le collectif de 1929 soumis au Parlement et sur laquelle celui-ci sera appelé à délibérer lors de l'ouverture de la session extraordinaire. La suppression du bulletin vert entre ainsi dans une phase active. De son côté, M. Renard, préfet de la Seine, a sa.isi le conseil municipal pour qu'il puisse statuer._dès *sa première séance de la session de novembre! éïïr- un .mé moire proposant : 1" Dé demander, par voie de décret, au Conseil d'Etat la suppression des drqits .d'octroi sur l'essence et, par .Conséquent, du bulletin vert ; 2° De solliciter du Parlement, suivant lés"Indications données par les ministres de l'intérieur et des finances : a) Le relèvement du taux de la taxe municipale sur les automobiles et l'attribution à la Ville de Paris dans l'encouragement de ce relèvement en cas de résidences multiples ; b) L'extension dans les limites indiquées par l'auto rité centrale, la résidence professionnelle assujettis sant à la taxe ; c) L'intention d'une taxe sur les moteurs fixes à es sence. Dès l'approbation de ces propositions, la suppression du bulletin vert sera rendue effective. C'est à dater, estime l'administration, du 1" jan vier 1930 que le nouveau régime : liberté de sortie et d'entrée sans le contrôle des agents de l'octroi, sera mis en vigueur. Les automobilistes ont ce qu'ils demandaient. Ils vont se réjouir tout d'abord. Ils se réjouiront peut-être moins dans quelques mois... lorsque les taxes de remplacement les frapperont. Chaque médaille a son revers. — F. R....

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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