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Le Figaro, 14 mai 1934

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Le Figaro
14 mai 1934


Extrait du journal

Poiy rendre à Paris l'élégance de sa vie mondaine, l'éclat de,ses fêtes qui naguère étaient une des parures les plus attrayantes de sa grâce et de sa beauté, un effort se pré pare, un programme s'élabore dont le gouver nement a tenu à prendre l'initiative. L'idée, sans doute, est excellente, mais elle risquerait de n'aboutir qu'à un échec si, à côté et en dehors des pouvoirs publics, ceux qui, par leur situation sociale, leur expérience de la vie parisienne, les ressources de leur imagi nation et leur autorité personnelle, ne s'unis saient pour créer ce mouvement si nécessaire à la prospérité de nos industries de luxe et au développement de notre tourisme grave ment négligé depuis quelques années. Ce ne sont pas les deux bals « mondains » annoncés par le ministère des beaux-arts qui suffiront pour rendre à la « saison » le près? tige qu'elle a perdu. Il importe que l'initia tive privée réveille par des manifestations de bon ton et de bon goût l'intérêt que la société parisienne et cosmopolite portait autrefois aux spectacles d'élégance et d'art qu'une comtesse Greffulhe et qu'un marquis de Castellane s'entendaient si merveilleusement à- organiser. Aussi ne peut-on qu'encourager la Société des « Saisons de Paris » dans ses nouveaux projets. Son président, le marquis de Polignac, avait réuni hier autour de sa table les représentants des principaux journaux de Paris, auxquels, en termes excellents, il a précisé les intentions du groupement qu'il dirige. Pour aider immédiatement "nos industries en danger, la taxe de luxe doit être supprimée, ou tout au moins réduite. Il est évident que par la suppression de cette ■ taxe de luxe le commerce de Paris reprendrait de l'essor. Le président des « Saisons de Paris » sou ligne les excellentes intentions officielles d'or ganiser cette anpée une « Semaine de Paris », et il espère que les efforts réunis aboutiront à aider efficacement le tourisme et le com merce parisiens dans leur situation véritable ment grave. Au nom des directeurs des grands journaux parisiens, M. Henry Simon, président de la Fédération nationale des journaux français, après avoir félicité le marquis de Polignac, a exprimé, lui aussi, l'espoir que la «'Semaine de Paris », bien que décidée un peu tard, puisse entraîner déjà pour cette année ce résultat d'animer le commerce et le tourisme parisiens. Souhaitons- le ; mais, on ne saurait trop le répéter : pour que Paris retrouve l'animation de sa vie mondaine, il faut d'abord lui en faci liter les moyens matériels et confier ensuite aux personnalités qui composent l'élite de la société le soin de ressusciter des • traditions .trop.-souvent négligées. —* JU...

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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