Extrait du journal

La comédie de il. Edouard Plouvier s'est nommée aux répé titions la Vie à outrance. La scène capitale de l'ouvrage, placée au quatrième acte, lui a finalement donné le titre qu'elle porte aujourd'hui. Autant quïl est. possible de suivre une action dé cousue à travers les hésitations, les obscurités et les défaillances dé l'auteur, il est aisé de s'apercevoir que M. Edouard Plou vier s'est mis en route avec une idée. Malheureusement, il y a aussi loin d'une idée philosophique ou sociale à un drame bien t'ait et saisissant, que d'une théorie a un résultat. Pour n'avoir pas mesuré son enthousiasme à ses forces et ne s'être pas net tement rendu compte de ce qu'il pouvait et de ce qu'il voulait l'aire, il est à craindre (pie l'auteur des Fous n'ait égaré son idée sur le chemin oà il cherchait une pièce. Il a failli en trouver deux, mais les deux lièvres lui ont échappe du même coup, et il est revenu au gîte la carnassière vide. Eu effet, il y avait peut-être deux comédies au fond des deux litres entre lesquels a hésité tour à tour la pièce du Gymnaso. Il est des hommes qui, escomptant l'âge mûr pour décu pler la jeunesse, veulent savourer toutes les jouissances et les épuiser toutes d'un seul trait, cqnnneon vide un verre de Cham pagne : ceux-là vivent à outrance. Il en est d'autres qui, pour suivant la fortune et la voulant réduire par tous les moyens,,...