Extrait du journal

Un télégramme de l'Agence Havas nous transmettait l'autre jour,, de Gônstantinople la nouvelle que la Commission financière pour la réorganisation de la Dette turque allait se réunir, et que le comte Puslowski serait un des commis saires du gouvernement. M. Puslowski, qui avait été déjà en 1876, chargé par la Porte d'une enquête financière, est un gentleman bien connu dans le monde parisien.—On se rappelle son duel tragique de l'hiver dernier. C'est un homme jeune encore, mais le front qui se dégarnit et les tempes qui commencent à grisonner, attestent qu'il a été quelque peu atteint par les orages de la vie. Il a commencé sa carrière dans l'administration qu'il a abandonnée pour le journalisme. Il fut pendant trois an nées à la tête d'un grand journal, dont les visées, trop hautes, ont rapporté plus d'honneur que d'argent. Depuis le commencement des compli cations d'Orient il s'est voué à la politi que. Ses titres scientifiques sont des plus sérieux. Membre correspondant de plu sieurs Instituts et Académies, auteur de plusieurs ouvrages, c'est un homme à l'esprit très ouvert et doué d'une grande facilité d'élocution. Son ton est un peu acerbe dans la polémique. C'est ce qu'on appelle un tempérament. Avis aux porteurs de rente turque....